International Airlines Group (IAG) progresse à la Bourse de Londres (+3 ,17% à 587 pence) après avoir vu son bénéfice d'exploitation s'envoler en 2014 à 982 millions d'euros, contre "seulement" 122 millions d'euros en 2013. Une forte progression qui est notamment à mettre à l'actif de la chute des cours du pétrole qui a permis à la maison de British Airways et d'Iberia de présenter une facture de kérosène allégée en fin d'année. Autre motif de satisfaction pour IAG, la performance d'Iberia dont les comptes sont repassés dans le vert après une année de perte en 2013.

Le directeur général Willie Walsh a salué de "solides résultats annuels", dans un communiqué.

S'agissant des perspectives et fort de ces bons résultats, IAG a relevé de plus de 20% sa prévision de bénéfice et table désormais sur un bénéfice d'exploitation de 2,2 milliards d'euros, soit 400 millions de plus qu'attendu jusqu'à présent.

Mais Willie Walsh, a également évoqué le sort d'Aer Lingus, compagnie irlandaise courtisée avec insistance par IAG et tiraillée entre l'Etat irlandais et Ryanair, soucieux de préserver leurs intérêts au sein de l'ex-compagnie nationale irlandaise.

Il a notamment indiqué qu'il fallait "attendre et voir ce qui se passe" à ce stade et a promis des réponses précises aux inquiétudes du gouvernement irlandais le moment venu, sans vouloir donner plus de détails pour l'instant.

Pour rappel, IAG propose un paiement en numéraire de 2,50 euros par action et un dividende additionnel de 5 centimes pour attirer dans son giron Aer Lingus, ce qui valorise cette dernière à 1,36 milliard d'euros.

Mais le gouvernement irlandais ne l'entend pas de cette oreille et ne fait guère preuve d'un enthousiasme débordant à l'idée de céder ses parts au sein d'Aer Lingus.

Ainsi, selon le journal The Irish Independent, des membres du Labour Party, qui appartient à la coalition au pouvoir, préparent, pour la conférence nationale du parti qui aura lieu cette semaine, une motion qui lui interdirait de se prononcer en faveur de la cession de la participation de l'Etat.

En revanche, les syndicats d'Aer Lingus soutiennent désormais l'offre de rachat, après avoir pris connaissance des projets de développement de IAG.

(S.H)