Au mois de janvier 2016, Air France-KLM a enregistré un trafic passagers en hausse de 3,2% tandis que celui de sa compagnie low cost Transavia a progressé de 4,4%. Le groupe a transporté 6,4 millions de passagers au total, soit une hausse de 3% par rapport à janvier 2015. La compagnie aérienne a précisé que les capacités ont diminué de 0,2% et le coefficient d'occupation a représenté 85,2%, en augmentation de 2,7 points. L'activité passagers du pôle comprenant Air France, KLM et Hop! a enregistré un trafic en progression 3,1% et un coefficient d'occupation de 85,2%, en hausse de 2,9 points.

Par ailleurs, l'activité cargo a connu une baisse de trafic de 6,4% avec des capacités en repli de 6,8%. Le coefficient de remplissage a ainsi progressé 0,2 point à 56,8%.


AOF - EN SAVOIR PLUS
 Les points forts de la valeur
- L’un des leaders mondiaux du transport aérien avec le réseau le plus important entre l’Europe et le reste du monde, numéro un en Europe pour le transport de passagers (les trois quarts de l’activité dont 1/5ème  en moyen-courrier), numéro un mondial pour le fret (10 %) et pour la maintenance aéronautique :
- Présence mondiale, grâce à l’alliance SkyTeam (près de 20 % du marché) et à la joint-venture avec Delta Airlines sur l’Atlantique nord (un quart du marché régional), effective jusqu’en 2019 ;
- Offre de correspondances sans équivalent grâce au double hub intercontinental (plate-forme de correspondance) combinant Roissy-Charles de Gaulle et Amsterdam-Schiphol ;
-  Concentration des investissements sur le haut de gamme ;
- Réussite de Transavia, la filiale à bas coût lancée en 2007, bénéficiaire depuis 2012, et restructuration rapide du réseau point-à-point d’Air France ;
- Montée en puissance de la maintenance, très rentable (numéro 2 mondial) ;
 - Impact positif du repli du cours du brut, les achats de kérosène représentant 35 % des coûts d’exploitation ;
- Avancées dans le processus de désendettement.

Les points faibles de la valeur
- Forte sensibilité à la conjoncture européenne (les 2/3 des ventes hors cargo et frêt,) et présence internationale encore faible (14 % Amérique du Nord, 11 % Asie-Pacifique) ;
- Concurrence accrue du TGV sur les courts trajets, des compagnies à faible coût telles EasyJet ou Ryanair et, dans le haut de gamme, des compagnies aériennes des états du Golfe et du Sud-est asiatique ;
- Surcoût des escales et des taxes en France par rapport aux concurrents ;
- Recul de la recette sur le long-courrier, activité la plus rentable ;
- Difficultés dans le dialogue avec les syndicats français, ceux de KLM ayant accepté le plan Perform ;
- Poursuite de la dégradation de l’activité cargo, avec un coefficient de remplissage à moins de 60 % ;
- Incertitudes sur la capacité du groupe à développer sa recette unitaire ;
- Long historique de pertes d’exploitation.

Comment suivre la valeur
- Sensibilité du cours tant aux chiffres du trafic aérien mondial et à la géopolitique qu’aux spécificités de la compagnie (endettement, risques sociaux, impact du prix du carburant) ;
- Suivi du plan « Transform 2020 », soumis aux syndicats depuis mai 2015, dont 55 % des économies sont liées aux personnels : réductions d’effectifs (après 8 000 emplois supprimés depuis 2012, 800 autres attendus), modération salariale, nouveau plan d’économies - 1 Md€ de réduction de la dette en2015, renforcement du long courrier, développement dans la maintenance et le catering ;
- Suivi du redressement de la rentabilité observé depuis l’été 2015 et impact sur les ventes de la dégradation de l’image de marque de la compagnie ;
- Obtention de la part des pouvoirs publics français et européens d’une baisse des charges sociales pour les constructeurs aériens et d’un moratoire sur la taxe Chirac sur les billets d’avion  ;
- Société non opéable, l’Etat, ayant porté à près de18 % sa part dans le capital, devant les salariés (6,8%).


Transport aérien
Au-delà des compagnies du Golfe (Emirates, Etihad et Qatar), qui ont engendré des commandes historiques, ce sont surtout les compagnies asiatiques qui devraient avoir des besoins énormes à l’avenir. A elle seule, la Chine pourrait avoir besoin de 5300 nouveaux avions d’ici 2033 (d’une valeur de 820 milliards de dollars), soit plus du double des besoins du Moyen-Orient. A ce même horizon, le marché domestique chinois deviendra le premier au monde, devant les Etats-Unis et l’Europe. D’après Airbus, la région Asie-Pacifique représentera 36% du trafic aérien dans les vingt prochaines années (29% aujourd’hui), contre 13% pour le Moyen-Orient (9% en 2014). Les prochaines commandes d’A380 pourraient d’ailleurs provenir de compagnies asiatiques.