PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en légère baisse tandis que les Bourses européennes grimpent mardi à mi-séance après une interruption de quatre jours pour les fêtes de Pâques, les perspectives de reprise de l'économie ravivant l'appétit des investisseurs pour le risque.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en repli de 0,1% à 0,3% après les records battus lundi par le Dow Jones et le S&P-500 grâce de bons indicateurs économiques.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,59% à 6.138,75 vers 11h15 GMT après avoir atteint en début de séance 6.159,10, son plus haut niveau depuis juillet 2007.

À Francfort, le Dax prend 1,13%, à un pic historique, et à Londres, le FTSE est en hausse de 1,24%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 s'octroie 0,74% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro monte de 0,85%.

Le Stoxx 600 gagne 0,78% à 435,57 points, battant son précédent à 433,90 points établi en février 2020, juste avant la pandémie de COVID-19.

L'Europe, où la plupart des marchés était fermés lundi, profite à son tour de la publication aux Etats-Unis d'un rapport sur l'emploi supérieur aux attentes et de celle d'un indice ISM des services à un plus haut record, qui indiquent que la première économie du monde rebondit grâce aux mesures de relance et à la vaccination.

En Chine aussi, l'activité dans les services a progressé le mois dernier mais les Bourses du pays n'ont pas profité de la nouvelle en raison des craintes d'un resserrement de la politique monétaire.

Alors que le bilan de l'épidémie dépasse désormais les trois millions de morts dans le monde, la plupart des Etats membres de l'Union européenne disposeront de suffisamment de doses de vaccins pour immuniser une majorité de leur population d'ici à la fin du mois de juin, a rapporté l'agence Bloomberg en citant une note interne de la Commission européenne.

"Les perspectives de relance et la levée des restrictions aux États-Unis démontre que l'appétit des investisseurs pour les actions reste élevé. Cependant, une reprise inégale dans les différentes régions pourrait conduire à une performance inégale du marché et créer à la fois des opportunités de trading et des situations dangereuses pour les investisseurs", a déclaré Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades.

Les investisseurs suivront la parution à 12h30 GMT des prévisions économiques actualisées du Fonds monétaire international (FMI).

VALEURS EN EUROPE

La quasi-totalité des grands secteurs de la cote européenne évoluent dans le vert, la seule exception étant pour celui des télécommunications, dont l'indice Stoxx abandonne 0,81%.

Les secteurs sensibles à la conjoncture économique, tels que les banques (+1,13%), l'automobile (+1,48%) et les matières premières (+2,2%), montent nettement. A Paris, parmi les plus fortes progression du CAC 40, Renault gagne 2,45% et ArcelorMittal 2,20%.

A la baisse, Air France-KLM cède 0,55% après la présentation d'un nouveau plan de refinancement qui fera de l'Etat français son premier actionnaire.

Dans le secteur bancaire, Credit Suisse reprend 0,94% après avoir perdu plus de 3% en séance après avoir dit s'attendre à une perte d'environ 900 millions de francs au premier trimestre et remanié sa direction à la suite de la chute du fonds américain Archegos.

CHANGES

Sur le marché des changes, l'"indice dollar", qui mesure l'évolution du billet vert face à un panier de référence, est en légère progression après un recul de plus de 0,45% lundi.

Ce rebond de la devise américaine pèse légèrement sur l'euro, qui revient autour de 1,18 dollar après un pic de dix jours à 1,1821.

"Il est difficile d'être pessimiste sur le dollar, l'économie américaine étant déjà plus forte que celle de l'Europe grâce à moins de mesures de confinement, à des kilomètres d'avance dans la course à la vaccination et à d'autres mesures de relance à venir", a déclaré Marios Hadjikyriacos, analyste en investissement chez XM.

TAUX

Sur le marché obligataire, après trois séances de baisse, le rendement des emprunts d'Etat allemands à dix ans avance de deux points de base, autour de -0,3%. Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries de même échéance recule légèrement, sous 1,7%.

PÉTROLE

Le marché du pétrole est en hausse grâce aux données économiques solides en provenance de Chine et des États-Unis: le baril de Brent gagne 0,8% à 62,65 dollars et celui de brut léger américain 0,94% à 59,2 dollars.

(édité par Patrick Vignal)

par Laetitia Volga