Sur une place parisienne déprimée, Airbus parvient à s’adjuger 0,80 % à 90,82 euros, figurant parmi les plus fortes progressions du CAC 40. Dans un contexte particulièrement difficile, en raison de la crise du Covid-19, le géant aéronautique est parvenu à limiter les dégâts du côté des livraisons en 2020. En effet, il a livré 566 avions l’an dernier. Si ce chiffre est en baisse de 34 % par rapport à 2019, il se révèle supérieur aux attentes du consensus (508) et à l’objectif du management (550).

De plus, il devrait permettre à Airbus de largement distancer son éternel concurrent américain, Boeing, qui n'avait livré que 118 appareils à fin novembre, souligne Invest Securities.

Du côté des commandes, l'impact de la pandémie de Coronavirus apparaît néanmoins bien plus important. En 2020, Airbus a enregistré 268 commandes nettes, soit une chute de 65 % sur un an. " Le consensus attendait une baisse de la valeur des nouvelles commandes de -61% à 31,5 milliards d'euros ", constate Invest Securities.

Au final, après 115 annulations, à fin 2020 le carnet de commandes d'Airbus s'élevait à 7 184 appareils.

" Sur la base de nos livraisons de 2020, nous affichons un optimisme prudent pour 2021, même si les défis et incertitudes demeurent nombreux à court terme ", a déclaré Guillaume Faury, le patron d'Airbus.

Outre cette meilleure performance que prévu du côté des livraisons, l'action Airbus est également soutenue en Bourse par une note favorable d'analyste. Ainsi, JPMorgan a relevé son opinion de Neutre à Surpondérer sur le titre, tout en augmentant son objectif de cours de 75 à 101 euros.

Le broker entrevoit une possibilité réaliste pour Airbus de retrouver son niveau de bénéfice par action 2019 d'ici 2024, notamment grâce à la reprise sur le segment des avions à fuselage étroit.