Dans un contexte de crise du Covid-19 qui perdure, Airbus (-0,86 % à 88,59 euros) ne sera pas en mesure de relever ses cadences de production aussi vite que prévu. Ainsi, la production moyenne pour la famille A320 passera de 40 par mois actuellement à 43 au troisième trimestre et à 45 au quatrième trimestre 2021. Jusqu’à présent, le groupe visait une production de 47 avions par mois à partir de juillet.

Par ailleurs, la production de gros-porteurs devrait rester stable aux niveaux actuels, avec des cadences de production mensuelles d'environ 5 et 2 pour l'A350 et l'A330, respectivement. Cette décision repousse une potentielle augmentation de cadence pour l'A350 à une date ultérieure.

En revanche, les cadences de production pour l'A220 passeront de quatre à cinq avions par mois à partir de la fin du premier trimestre 2021, comme envisagé précédemment.

" Bien que cohérente avec l'évolution de la situation sanitaire, cette décision n'est pas une bonne nouvelle pour les sous-traitants du groupe ", a commenté Invest Securities.

Ces annonces interviennent dans un contexte de progression continue de la pandémie de coronavirus, qui affecte lourdement le trafic aérien mondial et par ricochet le secteur aéronautique.

En 2020, cela s'est traduit par une baisse de 34 % des livraisons d'Airbus à 566 avions. Le groupe avait dû annoncé la réduction d'environ un tiers son rythme de production d'avions (au printemps 2020), ainsi qu'un vaste plan de restructuration (à l'été 2020) portant sur près de 15 000 postes, soit un peu plus de 11% de ses effectifs totaux. 

Et le retour à la normale ne se fera pas du jour au lendemain. Airbus anticipe un retour du marché des avions commerciaux aux niveaux pré-Covid entre 2023 et 2025.