Le Sénat de l'Etat de Washington, où Boeing a son siège, a voté jeudi la suppression d'une exonération fiscale pour l'aérospatiale qui était contestée par l'Union européenne. Cette suppression doit encore être validée par le gouverneur de l'Etat, Jay Inslee.

Les Etats-Unis espèrent ainsi échapper à des mesures de rétorsion commerciales de l'Union européenne que l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pourrait autoriser au printemps, à l'image des sanctions autorisées en octobre dernier par l'institution contre l'UE dans le dossier des aides à Airbus.

Boeing a assuré que cette décision lui permettrait d'être en phase avec les règles de l'OMC mais Airbus a estimé qu'il ne s'agissait que d'une première étape, évoquant notamment d'autres aides versées à Boeing par l'Etat du Kansas ou certaines agences gouvernementales américaines.

"Après 14 ans de déni, c'est finalement la reconnaissance claire qu'il y a eu des subventions de l'Etat de Washington qui étaient contraires aux règles de l'OMC", a déclaré Clay McConnell, porte-parole d'Airbus.

L'exonération de charges avait été instaurée il y a 16 ans par l'Etat de Washington pour le secteur aéronautique et renouvelée en 2013 pour attirer la production sur place du 777X.

(Andrea Shalal à Washington et Eric M. Johnson à Seattle, version française Jean-Stéphane Brosse)