LA PAZ, 12 novembre (Reuters) - Evo Morales, qui a annoncé dimanche sa démission de la présidence bolivienne, a déclaré lundi soir être en route pour le Mexique où le gouvernement lui a accordé plus tôt dans la journée l'asile politique, dénonçant un coup d'Etat contre le dirigeant socialiste.

"Cela fait mal de quitter le pays pour des motifs politiques, mais je vais rester en contact", a écrit Evo Morales sur Twitter. "Je reviendrai bientôt avec plus de force et d'énergie", a-t-il ajouté.

La Bolivie a plongé dans le chaos dans les heures qui ont suivi l'annonce de la démission du président sortant, dont la réélection contestée à l'issue du scrutin du 20 octobre a provoqué un vaste mouvement de contestation.

Des milliers de partisans du dirigeant socialiste ont pris lundi la direction du siège de l'Assemblée, dans la capitale La Paz, laissant craindre des affrontements avec les forces de l'ordre et les partisans de l'opposition.

Le ministre mexicain des Affaires étrangères, Marcelo Ebrard, a dit lundi soir que Mexico avait affrété un avion pour Morales afin de garantir un voyage "sûr" et que le président bolivien démissionnaire se trouvait à bord de l'appareil. (Daniel Ramos; Jean Terzian pour le service français)