HAMBOURG (dpa-AFX) - Trois des quatre membres du directoire du producteur de cuivre hambourgeois Aurubis doivent s'attendre à un licenciement prématuré. Des représentants du conseil de surveillance mènent actuellement des "discussions avancées avec trois membres du directoire concernant la fin de leur activité au sein du directoire", a annoncé Aurubis lundi soir. L'action a récemment perdu plus de quatre pour cent à la fin du MDax.

Outre le président du directoire Roland Harings, le directeur financier Rainer Verhoeven et le directeur de la production Heiko Arnold perdraient leur poste de manière anticipée. Une décision définitive de l'ensemble du conseil de surveillance est prévue pour mardi. Selon les informations, Harings quitterait le conseil d'administration le 30 septembre, Verhoeven le 30 juin et Arnold le 29 février. "Jusqu'à leur départ anticipé, ces membres du directoire continueraient d'assumer leurs fonctions respectives".

En nommant ces personnes, le conseil de surveillance tirerait les conséquences des millions de dommages subis par Aurubis suite à plusieurs cas de fraude et de vol. L'organe de contrôle avait demandé à un cabinet d'avocats de mener une enquête sur la responsabilité du directoire dans le cadre de ces délits. Le rapport était attendu pour la mi-janvier.

Aurubis a été victime de plusieurs actes criminels. Au final, l'entreprise a parlé en décembre, lors de la présentation de ses résultats annuels pour 2022/23 (30 septembre), d'un déficit de 169 millions d'euros en métaux. En raison des dommages, le résultat opérationnel avant impôts (EBT), principal indicateur de gestion interne, a chuté d'un bon tiers à 349 millions d'euros - pour un chiffre d'affaires en baisse de près de huit pour cent à 17,1 milliards d'euros.

Une fraude à grande échelle a été particulièrement douloureuse pour l'entreprise. Elle a été découverte lors de contrôles réguliers du stock de métaux. Il y a eu des écarts considérables par rapport au stock théorique ainsi que des écarts lors d'échantillons spéciaux de certaines livraisons de recyclage.

Aurubis suppose que des échantillons manipulés contenant de fortes teneurs en métaux précieux ont été remis, mais que les livraisons contenaient ensuite nettement moins de métaux précieux - ce qui a finalement permis de payer des factures trop élevées./kf/DP/jha