Zurich (awp) - L'évolution des marchés financiers, respectivement la faiblesse des valeurs du secteur de la santé, a pesé sur la performance semestrielle du gestionnaire d'actifs Bellevue Group. Le groupe financier de Küsnacht a vu tous ses indicateurs nettement reculer et a subi des sorties d'argent sur les six premiers mois de l'année.

Les reflux ont atteint 469 millions de francs suisses, davantage que les sorties de 326 millions du deuxième semestre 2022, selon les indications fournies jeudi. Dans son communiqué, la société revendique une collecte fructueuse dans des stratégies nouvellement lancées. Entre janvier et juin, la masse sous gestion a reculé de 13,6% à 8,13 milliards.

Les recettes tirées de l'activité principale de gestion d'actifs ont fléchi d'un cinquième sur un an à 43,3 millions de francs suisses. Le produit d'exploitation s'est fixé à 41,3 millions, ce qui représente un recul de 11,8%. Bellevue Group a réduit ses charges de 4,6% à 28,9 millions.

Le ratio coûts-revenus a connu une forte péjoration au premier semestre, remontant à 70,1% contre 59,1% une année auparavant. Cela s'explique uniquement par la baisse des revenus, a précisé le patron André Rüegg en conférence de presse. Pour l'exercice 2023, cet indicateur est attendu sous les 70%, un objectif qualifié de "réaliste". En revanche, le dirigeant estime impossible de prévoir quand le ratio reviendra dans la fourchette visée de 60-65%. Au plus tôt, ce sera pour 2024.

Pas de reprise avant 2024

Le résultat opérationnel a reculé de plus d'un tiers (-35,6%) à 12,3 millions de francs suisses alors que le bénéfice net a plongé de 44% à 8,0 millions.

L'évolution des marchés financiers a directement affecté la rentabilité du groupe. Bellevue est très exposé aux petites et moyennes capitalisations du domaine de la santé, qui ont connu un coup de mou au premier semestre et qui peinent à retrouver la vigueur connue pendant la pandémie de Covid-19. La société de participations BB Biotech, qui appartient intégralement à Bellevue et est présenté comme le vaisseau amiral du groupe, est restée dans les chiffres rouges au premier semestre.

Aucune amélioration n'est attendue cette année, prévient la direction de Bellevue. Une reprise devrait intervenir en 2024. Dans l'intervalle, le groupe n'aura pas d'autre choix que de continuer à investir dans l'informatique et ses infrastructures, selon M. Rüegg. Le timing pour procéder à ces dépenses "est toujours mauvais", a-t-il remarqué.

A 11h, l'action Bellevue cédait 0,6% à 27,35 francs suisses, dans un SPI en progression de 1,29%.

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