Paris (awp/afp) - Airbus Helicopters a connu une année de transition en 2022 avec des livraisons en légère hausse, freinée par les difficultés des fournisseurs et par des commandes en repli après plusieurs importants contrats d'Etat passés l'année passée.

La branche voilures tournantes de l'avionneur européen a livré 344 hélicoptères en 2022, soit 2% de plus que l'année précédente, et enregistré 362 commandes nettes (374 hors annulations), soit une baisse de 12%, selon un communiqué publié mercredi.

Le groupe considère avoir "consolidé son redressement, dans un contexte d'instabilité avec la guerre en Ukraine et une chaîne d'approvisionnement fragile".

"Dans le contexte, nous considérons que c'est une performance", a estimé son PDG Bruno Even lors d'une conférence téléphonique.

Sur le plan des commandes, Airbus Helicopters pâtit d'une base de comparaison défavorable avec 2021, année au cours de laquelle plusieurs Etats dans lequel Airbus est implanté, notamment la France et l'Espagne, avaient passé d'importantes commandes. Le groupe subissait alors les conséquences du trou d'air dû à la pandémie de Covid-19.

Pour autant, l'entreprise, qui revendique 52% de parts de marché sur les marchés civil et parapublic, estime être dans un élan positif.

Avec 216 exemplaires, les commandes d'hélicoptères légers Ecureuil (H125 et H130) sont "au plus haut depuis 15 ans", s'est félicité Bruno Even, qui voit également l'important marché parapétrolier redémarrer après des années d'atonie.

"Il y a un besoin de remplacer les hélicoptères sur le marché qui a été retardé en raison des faibles cours" du brut les années passées, a-t-il estimé.

Au total, le marché civil a baissé de 13% en 2022 en raison des inquiétudes macroéconomiques selon lui mais le marché militaire a progressé de 29%.

En 2023, Airbus Helicopters s'attend à voir la reprise se confirmer. Il mise notamment beaucoup sur l'appel d'offres de l'armée britannique pour remplacer ses Puma et quelques autres modèles, représentant au total une quarantaine d'appareils.

En cas de victoire de son H175M face à l'italien Leonardo et aux Américains Boeing et Sikorsky, Airbus promet d'implanter la ligne de production de cet hélicoptère moyen aux Pays de Galles, à Broughton, où il produit déjà les ailes de ses avions.

afp/lk