Plastic Omnium (+2,76% à 23,80 euros) veut atteindre 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2030 dans la mobilité hydrogène. Un objectif ambitieux lorsque l’on sait que l’équipementier automobile a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires consolidé de 7 milliards d’euros, toutes activités confondues. Ce développement dans l’hydrogène passera par une montée en puissance de Plastic Omnium New Energies, la division dédiée du groupe.

Elle compte aujourd'hui 300 personnes, dont plus de 200 ingénieurs et chercheurs. Elle dispose de centres internationaux de R&D, situés en Europe et en Chine, et focalisés sur ses 3 lignes de produits (stockage d'hydrogène, piles à combustibles, et systèmes intégrés).

Depuis 2015, la division a investi environ 300 millions d'euros pour disposer aujourd'hui des compétences, du portefeuille produits et des capacités de production à même de couvrir l'ensemble de la chaîne de valeur hydrogène.
Pour mener à bien son ambitieux projet, Plastic Omnium a effectué récemment deux recrutements stratégiques. Laurent Carmea a rejoint le groupe en tant que directeur des opérations de New Energies ; et Ken Wangest en tant que directeur général Asie de New Energies. Ils seront placés sous la responsabilité de Marc Perraudin, directeur général de la division New Energies.

" La création d'une division hydrogène dotée d'équipes, de capacités industrielles et commerciales dédiées marque une nouvelle étape de la stratégie du groupe, illustrant sa volonté d'accélérer son développement à l'international après ses récents succès commerciaux, notamment avec Hyundai et Alstom ", a expliqué Laurent Favre, le directeur général de Plastic Omnium.

" Plastic Omnium continuera par ailleurs à initier des partenariats stratégiques comme ceux signés récemment avec AVL et McPhy afin de renforcer son leadership technologique ", a ajouté le dirigeant.

Du côté des analystes, Midcap Partners a confirmé sa recommandation Conserver et son objectif de cours de 25,60 euros sur le titre Plastic Omnium. Malgré les nouvelles positives du jour, le bureau d'études souligne que l'activité hydrogène ne devrait pas générer de cash-flow positif avant 2025. Il ajoute que l'équipementier automobile fait face à un haut niveau d'incertitude à court terme.