UBS a obtenu jeudi l'autorisation inconditionnelle de l'UE en matière d'ententes et d'abus de position dominante pour acquérir Credit Suisse, dans le cadre du sauvetage de son rival suisse orchestré par les pouvoirs publics.

La Commission européenne a déclaré que l'opération ne poserait pas de problèmes de concurrence en Europe, confirmant une information de Reuters parue au début du mois.

"L'entité issue de la concentration restera confrontée à une pression concurrentielle significative de la part d'un large éventail de concurrents sur l'ensemble de ces marchés, notamment plusieurs grandes banques mondiales ainsi que des prestataires spécialisés et des acteurs locaux puissants", a déclaré l'organisme de surveillance de la concurrence de l'UE dans un communiqué.

UBS, qui est deux fois plus importante que Credit Suisse en termes d'actifs, a accepté de racheter son concurrent pour 3 milliards de francs suisses en actions et d'assumer jusqu'à 5 milliards de francs suisses de pertes en mars, dans le cadre d'une fusion rapide conçue par les autorités suisses pour éviter la contagion dans le secteur bancaire mondial.

UBS et Credit Suisse font toutes deux partie du groupe des 30 banques mondiales d'importance systémique surveillées de près par les régulateurs, et la faillite de Credit Suisse se répercuterait sur l'ensemble du système financier. (Rapport de Foo Yun Chee)