Paris (awp/afp) - Europcar, qui a reçu une offre de rachat par Volkswagen, a annoncé mercredi une perte nette de 123 millions d'euros au premier semestre, sur un marché de la location qui n'a que faiblement repris en Europe avec la pandémie.

Le chiffre d'affaires (CA) du loueur s'établit à 842 millions d'euros, contre 815 millions au premier semestre 2020, et 1,31 milliard début 2019.

Si les chiffres ont peu évolué en un an, la situation a bien changé. Alors qu'il avait enregistré une "performance extrêmement solide" lors des deux premiers mois de 2020, avant la pandémie, le loueur a été freiné au premier trimestre 2021 par les interdictions de voyager, explique la direction d'Europcar dans un communiqué.

Un an après le 2e trimestre 2020, paralysé par les confinements, le fort rebond de l'activité au 2e trimestre 2021 (+88,5% de CA) s'explique par "l'assouplissement des restrictions de circulation et de voyage et la pénurie de l'offre qui a permis d'augmenter les tarifs", poursuit le loueur.

En l'absence de voyageurs internationaux, les locations ont augmenté sur les marchés domestiques, aux États-Unis notamment, et grâce à la demande "robuste et continue" de camionnettes pour les livraisons à domicile.

Le groupe n'a toujours pas publié de prévision pour l'année 2021, mais affiche un "optimisme raisonnable" pour le troisième trimestre.

Après avoir fortement réduit sa flotte, le groupe a réaccéléré ses achats au 2e trimestre pour servir les vacanciers estivaux, atteignant les 251.000 véhicules fin juin.

"Bien que nous ayons des raisons d'être raisonnablement optimistes quant à l'avenir - en lien avec l'excellente dynamique que connaissent nos activités aux Etats-Unis et à mesure que les taux de vaccination progressent - la propagation du variant delta est source de nouvelles incertitudes", a souligné la directrice générale du loueur, Caroline Parot.

Appliquant un plan d'économies drastique, le groupe a réduit ses coûts, générant une marge opérationnelle (Ebitda) positive au deuxième trimestre, avec 19,7 millions d'euros.

Après avoir été racheté par ses créanciers début 2021 pour éviter la faillite, le groupe a maîtrisé sa dette, à 266 millions d'euros fin juin.

Et le groupe a annoncé mardi être en "discussions avancées" avec le constructeur allemand Volkswagen en vue de son rachat à un prix relevé valorisant la société de location à environ 2,5 milliards d'euros.

afp/rp