Europcar a annoncé lundi son intention d'ouvrir des discussions avec ses créanciers en vue de restructurer sa dette face à la lenteur de la reprise des locations de voitures dans un contexte de remontée des cas de coronavirus, notamment en France.

Le spécialiste de la location de voitures avait déclaré fin juillet étudier toutes les options concernant sa structure de capital et de liquidités après avoir creusé ses pertes au deuxième trimestre face au plongeon des locations provoqué par les mesures de confinement.

"Les niveaux d'activité des secteurs du voyage et des loisirs durant l'été montrent que le retour à des niveaux pré-Covid sera très lent", explique le groupe dans un communiqué, ajoutant que le calendrier d'un véritable redressement reste incertain.

"L'objectif du groupe est de parvenir à une structure capitalistique soutenable, adaptée à son niveau de chiffre d'affaires, avec un endettement corporate réduit et un niveau de liquidité approprié", ajoute la société, qui n'est pas en mesure de dire à ce stade combien de temps dureront les discussions.

Le groupe, qui a pour premier actionnaire la société d'investissement Eurazeo, ajoute qu'il prévoit par ailleurs d'accélérer la mise en oeuvre de son plan de transformation "Connect 2021-2023" qui prévoit, entre autres, une évolution de ses offres.

Des sources ont dit à Reuters en juillet qu'Eurazeo avait demandé aux potentiels candidats intéressés par un rachat d'Europcar de soumettre une offre définitive en septembre.

Volkswagen a manifesté son intérêt pour l'entreprise cotée à Paris mais n'a pas encore soumis d'offre ferme, le constructeur allemand restant prudent face aux lourdes retombées économiques de la pandémie liée au nouveau coronavirus sur le secteur de la location de voitures, avaient dit les sources.

Dans son communiqué, Europcar précise être conseillé pour les discussions en vue d'une restructuration de sa dette par la banque Rothschild & Co. La société est également épaulée par les cabinets Darrois Villey Maillot Brochier, Gide Loyrette Nouel et Kirkland & Ellis.

(Gwénaëlle Barzic, édité par Bertrand Boucey et Henri-Pierre André)