par Jason Lange et Jan Wolfe

WASHINGTON, 7 juillet (Reuters) - L'ancien président américain Donald Trump a annoncé mercredi qu'il engageait des poursuites judiciaires contre Twitter, Facebook et Google, ainsi que contre leurs dirigeants, reprochant aux géants du numérique d'avoir illégalement réduit au silence les opinions conservatrices.

Les plaintes, déposées auprès du tribunal de district de Miami en Floride, accusent les firmes basées en Californie d'avoir violé la liberté d'expression garantie par la Constitution des Etats-Unis.

Donald Trump a indiqué qu'il allait demander un recours collectif, laissant suggérer qu'il comptait défendre les intérêts d'autres utilisateurs de Twitter, Facebook et YouTube se disant injustement réduits au silence par ces plateformes.

L'ex-locataire républicain de la Maison blanche a déposé trois plaintes distinctes: une contre Facebook et son PDG Mark Zuckerberg, une contre Twitter et son patron Jack Dorsey, et une contre Google et son PDG Sundar Pichai.

"Nous allons obtenir une victoire historique pour la liberté américaine et, dans le même temps, la liberté d'expression", a dit Donald Trump lors d'une conférence de presse organisée depuis son complexe de golf à Bedminster, dans le New Jersey.

Un représentant de Twitter a décliné une demande de commentaire. Des représentants de Facebook et Google n'ont pas pu être joints dans l'immédiat.

Donald Trump a été écarté des principaux réseaux sociaux américains en début d'année après avoir répété sans preuve que sa défaite à l'élection présidentielle de l'an dernier était due à une vaste fraude.

Plusieurs tribunaux et représentants électoraux à travers les Etats-Unis, ainsi que des membres de l'administration Trump, ont dit n'avoir trouvé aucune preuve de fraude lors du scrutin du 3 novembre.

Des centaines de partisans de Donald Trump ont lancé le 6 janvier une attaque contre le Capitole, à Washington, après que celui qui était encore en fonction à la Maison blanche à l'époque a réitéré ses accusations de fraude dans un discours incendiaire. Cinq personnes ont trouvé la mort dans les troubles. (Reportage Jason Lange et Jan Wolfe, avec Elizabeth Culliford et Sheila Dang; version française Jean Terzian, édité par Jean-Stéphane Brosse)