Gaussin annonce l'ouverture d'une procédure de sauvegarde par le Tribunal de Commerce de Vesoul, une décision qui "s'inscrit dans une volonté de garantir la pérennité de l'entreprise et de maintenir l'emploi". Le Tribunal a ouvert une période d'observation de 6 mois renouvelable. "Il n'y pas de situation de cessation des paiements et la continuité d'exploitation sur les six prochains mois est assurée par une trésorerie positive en date du 21 mars, sans recours à des financements externes" souligne le spécialiste de la mobilité innovante.

Durant cette période d'observation, le patron Christophe Gaussin et Me Charles-Henri Carboni, administrateur judiciaire, travailleront sur un plan de continuité et un aménagement des échéances de dettes. Ils poursuivront notamment les mesures de restructurations déjà initiées et "s'attèleront à mobiliser de nouveaux partenaires industriels et financiers afin d'assurer une relance durable des activités".

Le groupe prévient qu'il "ne sera pas en mesure d'arrêter et publier ses états financiers du 31 décembre 2023 dans les délais", et que ceux-ci "seront publiés à une date ultérieure".

Gaussin accuse notamment les "commandes mal maitrisées" de la part de sa filiale Metalliance "entrainant 34 millions d'encours non facturés au 31 décembre 2023". Metalliance s'est placé en procédure de sauvegarde, à la suite de la décision "unilatérale litigieuse et sans concertation" de son directeur général, ce qui "n'a fait qu'accentuer les difficultés".

En parallèle, les efforts déployés à la recherche de nouveaux partenaires financiers "n'ont pu se concrétiser à date". Les manifestations d'intérêt "ne permettent pas d'apporter au groupe une solution de refinancement pérenne", et  la mission de Steve Filipov, directeur général délégué, a pris fin.