"Sur les marchés du crédit, nous pensons que les faiblesses se situent plus du côté du secteur privé que des émetteurs d'obligations publiques", estime Elisa Belgacem, stratégiste crédit senior, chez Generali Investments, société de gestion d'actifs du groupe Generali. Les deux principaux moteurs du prochain cycle de défaut en Europe seront la profondeur de la récession et l'ampleur et l'efficacité du soutien apporté par les gouvernements à leur secteur privé.

Comme ce soutien sera effectué par le biais d'un financement par la dette, il pourrait également avoir un impact négatif sur les taux de financement des gouvernements et, en fin de compte, avoir un impact sur les défauts de paiement car le niveau absolu des taux d'intérêt est un facteur clé de l'insolvabilité des entreprises.

Dans son scénario central, Generali Investments prévoit que les défaillances européennes atteindront 4% à la fin de 2023, les plus petites entreprises étant les plus exposées.

Un autre point important sera la réouverture ou non du marché primaire du High Yield (HY), car il a été quasiment fermé pour les émetteurs depuis le début de la guerre en Ukraine, ce qui pourrait devenir une source d'inquiétude pour la liquidité des émetteurs HY.