New York (awp/afp) - Wall Street a ouvert en légère hausse vendredi, bien décidée, malgré un indicateur immobilier décevant, à poursuivre sa progression après un coup de mou en milieu de semaine à la suite de la Réserve fédérale américaine (Fed): le Dow Jones prenait 0,24% et le Nasdaq 0,14%.

Vers 15H15 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average avançait de 46,81 points, à 19.899,05 points, et le Nasdaq, à dominante technologique de 7,49 points, à 5.464,35 points. L'indice élargi S&P 500 progressait de 2,26 points, soit 0,10%, à 2.264,29 points.

Jeudi, la Bourse de New York avait terminé en légère hausse, ne parvenant pas à effacer totalement ses pertes de la veille, consécutives à la réunion de la Fed, malgré des indicateurs positifs: le Dow Jones avait gagné 0,30% et le Nasdaq 0,37%.

"Le fait que le marché des actions ne se soit pas calmé jeudi est précisément la raison pour laquelle il s'active, car cela a encouragé à passer à l'action ceux qui craignent de passer à côté de gains supplémentaires", a expliqué Patrick O'Hare, de Briefing, dans une note.

Depuis l'élection de Donald Trump le 8 novembre, les marchés grimpent dans la perspective d'une politique de relance et de baisses des réglementations sur les entreprises promises au cours de la campagne, le S&P500 ayant pris 5,7%.

L'obstacle d'un relèvement, attendu et modéré, des taux de la Fed mercredi et son intention de procéder à un resserrement monétaire très légèrement plus rapide en 2017, ne semble pour l'instant n'avoir eu qu'un impact ponctuel sur cette tendance.

La publication de chiffres de l'immobilier en retrait vendredi n'a pas non plus été de nature à affecter la bonne disposition de Wall Street.

Les mises en chantier de logements ont fortement chuté en novembre, après leur vive hausse le mois d'avant. Les demandes de permis de construire, qui donnent une idée des perspectives du marché, sont en recul.

"La tendance reste solide malgré de forts mouvements, mais est-ce que cela peut durer?", s'est interrogé Ian Shepherdson, de Pantheon, dans une note.

Wall Street bénéficiait également vendredi d'une pause du dollar et des rendements obligataires, qui avaient nettement monté après la réunion de la banque centrale américaine, ont noté les courtiers de Charles Schwab.

- Oracle chute -

Le conglomérat industriel Honeywell, qui a livré vendredi une prévision financière 2017 prudente, avançait malgré tout de 0,09% à 116,45 dollars.

Le groupe informatique Oracle, spécialisé dans les logiciels et services à destination des entreprises, chutait de 4,23% à 39,13 dollars. Il a annoncé un net recul de ses bénéfices au deuxième trimestre de son exercice décalé 2016/17, alors que l'activité a stagné.

Dans le même secteur, Adobe Systems reculait de 0,56% à 104,52 dollars après avoir fait part de résultats trimestriels mitigés.

Yahoo, au centre de spéculations sur les chances de succès d'un rachat de ses activités de coeur de métier par le géant des télécoms Verizon (+0,23% à 51,93 dollars) annoncé cet été mais non encore finalisé, prenait 1,91% à 39,15 dollars.

Le laboratoire pharmaceutique américain Gilead (-1,10% à 74,72 dollars) a été condamné mercredi par un tribunal à verser 2,5 milliards de dollars à son concurrent Merck (+0,50% à 62,68 dollars) dans une affaire de brevet portant sur un de ses médicaments destiné à traiter l'hépatite C.

Le marché obligataire montait un peu, le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissant à 2,584%, contre 2,601% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans plus légèrement, à 3,159% contre 3,160% précédemment.

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