Ipsos décroche de 10,59% à 26,2 euros, son plus bas niveau depuis mi-septembre 2017. Les investisseurs sanctionnent la baisse des résultats du spécialiste des sondages au premier semestre. Sur cette période, Ipsos a vu son bénéfice net ajusté part du groupe reculer de 5,4% à 34,1 millions d'euros. Sa marge opérationnelle a baissé de son côté de 10% à 45,6 millions, représentant 5,8% (-0,3 point) de son chiffre d'affaires. Ce dernier a reculé de 5,7% à 786 millions d'euros.

Ipsos a particulièrement souffert de l'appréciation de l'euro au premier semestre. Les effets de change ont pesé pour -7,3% sur son chiffre d'affaires. L'euro s'est renforcé contre toutes les monnaies, surtout celles des pays émergents, mais pas seulement. À titre d'exemple, la valeur moyenne du dollar américain vis-à-vis de l'euro a baissé de près de 12% en un an, à peine plus que celle du dollar australien (- 9%), à peine moins que le rouble russe (-15%). Seule la livre anglaise qui avait, il est vrai, beaucoup baissé après le référendum qui a déclenché le Brexit, s'est presque maintenue en face de l'euro.

Ipsos a maintenu ses prévisions pour l'ensemble de son exercice 2018, d'une croissance organique comprise entre 2 et 3%, "un peu supérieure à celle constatée au premier semestre", et d'une marge opérationnelle en légère progression.