Zurich (awp) - La société de remontées mécaniques Jungfraubahn a enregistré l'an dernier une chute de plus de 65% du nombre de visiteurs, soit seulement 362'800 personnes, en raison de la pandémie de coronavirus. En 2019, plus de 1 million de personnes, dont une large clientèle asiatique, avaient foulé la destination phare des Alpes bernoises.

En 2020, le transporteur a souffert des "83 jours de fermeture" imposée par les restrictions pour lutter contre la pandémie. Près de la moitié des visiteurs ont emprunté les installations lors des mois d'été (153'000 personnes), selon le communiqué paru mardi. Les autres destinations ont aussi connu une fréquentation largement amputée: Firstbahn -42,2%, Mürrenbahn -50,3% et Harderbahn -57,2%.

La présence accrue des touristes helvétiques n'a pas réussi à compenser l'absence de la clientèle asiatique. "Dans les mois d'été, environ 95% des visiteurs venaient de Suisse", a déclaré le directeur général Urs Kessler auprès d'AWP. Avec davantage de clients locaux, "nous sommes devenus plus dépendants de la météo", a ajouté M. Kessler. L'organisation de l'activité a dû être adaptée selon les prévisions météorologiques pour optimiser le matériel et le personnel. Le chômage partiel a aussi aidé à réduire les coûts.

La saison hivernale, qui a commencé début décembre, s'inscrit en recul, malgré l'ouverture des nouvelles installations V-Bahn. Entre le 5 et le 31 décembre, 153'700 skieurs se sont rendus dans le massif, une baisse de 7% par rapport à la même période de 2019. Pour autant, le patron se montre satisfait, "compte tenu de la fermeture des restaurants". Urs Kessler est confiant dans le fait que les domaines skiables vont rester ouverts.

Pour le reste de l'année, les réservations sont "très calmes", a-t-il concédé. Il est toutefois persuadé que l'envie de voyager n'a "jamais été aussi forte" et que la reprise passera par les vaccins et la hausse du nombre de vols internationaux.

Jungfraubahn publiera ses résultats annuels détaillés le 8 avril. En septembre dernier, l'entreprise craignait de subir une perte nette.

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