Londres (awp/afp) - La banque britannique Lloyds Banking Group a dévoilé jeudi une chute de 38% du bénéfice net en 2019. La performance a été plombée par de lourdes charges liées au scandale d'assurance-crédit PPI.

Le bénéfice net est tombé à 2,46 milliards de livres au cours de l'année écoulée, selon un communiqué du groupe, l'une des plus grandes banques de détail du Royaume-Uni avec plus de 30 millions de clients.

Ses comptes ont été principalement grevés par l'affaire des ventes forcées d'assurance-crédit PPI, qui affecte l'ensemble du secteur mais tout particulièrement Lloyds qui a dû provisionner 2,45 milliards en 2019 afin de dédommager les clients lésés.

La facture est beaucoup plus lourde cette année puisque les Britanniques estimant avoir été pénalisés avaient jusqu'à fin août pour se faire connaître auprès de leur établissement financier, ce qui a entraîné un bond des demandes d'indemnisations.

Lloyds Banking Group est l'un des établissements les plus touchés et a dû mettre de côté au total au fil des années près de 22 milliards de livres. Le directeur général António Horta-Osório a estimé qu'il était "décevant" que les résultats aient été amoindris par le scandale PPI.

Pour le reste, il a jugé les performances de son groupe "solides", ce qui lui permet d'augmenter le dividende versé aux actionnaires. La banque est essentiellement présente sur le marché britannique, ce qui la rend très dépendante de l'évolution de l'économie au Royaume-Uni, elle-même perturbée par le Brexit.

"En 2019, l'économie britannique a résisté face aux importantes incertitudes politiques et économiques", avec une croissance économique de 1,4%, soit un peu meilleure qu'en 2018, rappelle le directeur général. "Même s'il reste des incertitudes sur les négociations d'accords commerciaux à l'international, la direction prise est plus claire", ce qui devrait être favorable aux activités de la banque, a complété M. Horta-Osório

Enfin, les prêts accordés à ses clients, particuliers et entreprises, ont reculé de 4 milliards de livres à 440 milliards, en raison d'une plus grande prudence dans certains emprunts immobiliers et auprès des grands groupes.

afp/vj