COPENHAGUE, 1er février (Reuters) - Le premier ministre du Groenland, Kuupik Kleist, a convoqué pour le 12 mars prochain des élections législatives dont l'issue pourrait avoir des conséquences sur l'exploitation des importantes ressources minières de la province autonome danoise.

Le gouvernement local a fait adopter en décembre par le parlement une loi permettant aux entreprises étrangères d'exploiter des mines dans l'île, quatre fois plus grande que la France et peuplée de 57.000 habitants.

Les adversaires de cette mesure font valoir que ces sociétés pourront faire venir de la main d'oeuvre étrangère à bas prix, au détriment des insulaires.

L'entreprise britannique London Mining plc cherche ainsi à associer des partenaires chinois à son projet d'exploitation d'un gisement de minerai de fer.

La venue d'ouvriers chinois pour ce programme, qui comprend aussi la construction de centrales thermiques, d'une route et d'un port près de la capitale, Nuuk, augmenterait d'un seul coup de quatre pour cent la population de l'île, territoire de l'Union européenne.

Aleqa Hammond, chef de file de l'opposition sociale-démocrate qui détient neuf des 31 sièges au parlement, a d'ores et déja fait savoir qu'elle annulerait cette disposition législative en cas de victoire électorale. (Johan Alhander, Pascal Liétout pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : London Mining Plc