Francfort (awp/afp) - La compagnie aérienne allemande Lufthansa et un syndicat représentant le personnel au sol ont annoncé mercredi être parvenus à un accord sur les salaires après un long conflit, écartant ainsi la menace de grèves pendant les vacances de Pâques.

L'accord entre le transporteur et le puissant syndicat des services Verdi est intervenu après que le personnel au sol a organisé des débrayages au cours des derniers mois, causant de nombreuses perturbations du trafic aérien.

Après l'échec d'une série de négociations directes sur les salaires, Lufthansa et Verdi sont entrés dans une procédure d'arbitrage cette semaine, ce qui a permis de trouver un compromis.

Les détails de l'accord n'ont pas été immédiatement rendus publics, mais le directeur du personnel de Lufthansa, Michael Niggemann, a déclaré qu'il s'agissait d'un "bon compromis avec des augmentations de salaire substantielles sur la durée de l'accord".

Verdi réclamait des augmentations de salaire de 12,5% pour les quelque 25.000 employés au sol de Lufthansa qu'il représente.

Le personnel au sol a cessé le travail à plusieurs reprises. Sa dernière grève, pendant deux jours début mars, a conduit la compagnie allemande à annuler jusqu'à 90% de ses vols.

Le personnel de cabine de Lufthansa, également en grève début mars, n'est toujours pas parvenu à un accord salarial avec la direction.

Le magazine Der Spiegel a rapporté que le groupe aérien et le syndicat UFO, qui le représente, devraient entamer une procédure d'arbitrage après les vacances de Pâques.

Le groupe aérien avait dit début mars redouter que le bras de fer engagé avec les syndicats sur les salaires ait des répercussions "dommageables", après une année 2023 où ses bénéfices se sont envolés.

Le groupe - qui compte parmi ses compagnies aériennes Lufthansa, Eurowings, Austrian, Swiss et Brussels Airlines - a dû être renfloué par le gouvernement allemand pendant la pandémie de Covid-19.

Mais elle a fortement rebondi depuis grâce au retour des voyageurs, ce qui a incité les syndicats à réclamer une meilleure redistribution des profits.

Une vague de grèves, en 2022, avait déjà obligé la direction a augmenter fortement les salaires.

Le secteur des transports a été agité par de nombreuses grèves sur les salaires en Allemagne depuis le début de l'année.

La compagnie ferroviaire Deutsche Bahn est parvenue lundi à un accord avec le syndicat GDL, qui permettra aux conducteurs de train d'obtenir une réduction progressive de leur temps de travail de 38 à 35 heures par semaine d'ici 2029.

afp/rp