De multiples mariages ont été retardées à travers le monde ces derniers mois en raison de la pandémie du coronavirus. Celui à 16,4 milliards de dollars entre LVMH et Tiffany connaît le même sort. Les deux groupes, qui devaient sceller leur union hier, se donnent trois mois supplémentaires. Pour mieux se connaître ? Mystère, les raisons de ce report n'ont pas été dévoilées. En tout cas, le joailler américain a confirmé sa volonté de repousser au 24 novembre la date butoir pour la finalisation de son rachat par le numéro un mondial du luxe.

De son côté, LVMH se réserve le droit de contester la validité de ce report, a ajouté Tiffany.

En Bourse, ce contretemps ne semble pas susciter l'inquiétude des investisseurs. Le titre LVMH gagne 1,73% à 400,25 euros, surperformant un CAC 40 en hausse de 1,06%. De son côté, Tiffany a clôturé sur un gain de 0,8% après la parution de la dépêche de Reuters.

Le marché sait que le mariage n'a pas encore reçu toutes les autorisations nécessaires, en particulier des autorités de la concurrence (européennes notamment) ce qui est un peu étrange pour un rapprochement qui ne pose pas de problèmes particuliers de ce point de vue, observe ce matin Invest Securities.

Ce report va conduire le broker à modifier à la marge (en termes de résultats) ses prévisions, sachant qu'il avait intégré Tiffany à compter du 1er septembre prochain dans les comptes de LVMH.

Depuis la pandémie du coronavirus, LVMH s'est interrogé sur l'opportunité de renégocier le rapprochement, au vu notamment de l'impact du Covid-19 sur l'activité de Tiffany, avait déjà révélé Reuters. Mais au final, LVMH a renoncé à renégocier le prix d'acquisition, Tiffany l'ayant notamment rassuré en déclarant respecter ses covenants bancaires, un sujet d'inquiétude central pour le groupe français.