PARIS, 30 novembre (Reuters) - Le groupe financier
public CDP et ses partenaires Macquarie Asset Management et Open
Fiber ont indiqué mercredi qu'ils ne soumettraient pas d'offre
sur le réseau fixe de Telecom Italia (TIM) d'ici la date butoir
fixée à ce jour, alimentant les spéculations quant à l'avenir de
l'opérateur télécoms italien.
Le sous-secrétaire d'État Alessio Butti, en charge de la
stratégie gouvernementale pour les télécommunications à haut
débit, a démenti des informations de presse selon lesquelles le
gouvernement envisagerait un rachat complet de TIM.
"Évoquer un rachat complet est une pure fantaisie",
a-t-il déclaré mercredi en marge d'un évènement économique à
Rome.
L'objectif du gouvernement est de sécuriser le contrôle
du réseau fixe de TIM, a indiqué Alessio Butti, ajoutant qu'il
était encore nécessaire de définir les moyens d'y parvenir.
À la Bourse de Milan, l'action TIM reculait de 4,7% vers
14h20 GMT après avoir cédé jusqu'à plus de 8% plus tôt en
séance.
L'Italie souhaite améliorer la rapidité et
l'accessibilité des services à haut débit dans l'ensemble du
pays, tout en soutenant TIM alors que l'opérateur, qui emploie
plus de 40.000 personnes, est lourdement endetté.
L'offre de la CDP sur le réseau fixe de TIM, encouragée
par le précédent gouvernement du président du Conseil Mario
Draghi, s'intégrait dans le cadre du projet plus large de
rapprochement entre les activités de réseaux de TIM et ceux de
son concurrent Open Fiber, censé créer un champion national des
télécommunications à haut débit contrôlé par la CDP.
Mais ce projet s'est heurté à la réticence du nouveau
gouvernement formé par Giorgia Meloni, qui a décidé lundi soir
de suspendre l'offre de CDP sur le réseau fixe de TIM, selon des
sources gouvernementales à Reuters.
Rome souhaite trouver d'ici le 31 décembre les
"meilleures solutions de marché viables" pour soutenir TIM. La
CDP a indiqué mercredi vouloir participer au groupe de travail
proposé par le gouvernement.
(Reportage Elvira Pollina et Giuseppe Fonte, rédigé par
Gianluca Semeraro, Blandine Hénault pour la version française,
édité par Kate Entringer)