New York (awp/afp) - Le laboratoire américain Merck, dont les ventes de certains médicaments ont été freinés pendant la pandémie par la baisse des visites chez les médecins, a indiqué jeudi que l'effet du Covid-19 sur son activité commençait à s'estomper.

Le chiffre d'affaires total du groupe a augmenté de 22% au deuxième trimestre, à 11,4 milliards de dollars, soit un peu au-dessus des anticipations des analystes collectées par Factset.

Celui de la seule division pharmaceutique a progressé du même chiffre, "reflétant la reprise en cours après la pandémie de Covid-19, et une forte demande sous-jacente", a expliqué Merck, connu sous le nom de MSD en dehors des Etats-Unis et du Canada.

Le groupe a souligné, dans un communiqué, que "si certains effets négatifs persisteront, la tendance continuera de s'améliorer".

Merck, qui estimait en avril que la pandémie affecterait ses ventes à hauteur de 3% sur l'ensemble de l'année, pense désormais que ce sera moins.

Le produit phare du groupe, l'anti-cancéreux Keytruda qui est prescrit pour de plus en plus de pathologies, a vu ses ventes augmenter de 23%.

Celles du Gardasil -- un vaccin indiqué chez les adolescentes pour la prévention du cancer du col de l'utérus dont les ventes avaient pâti de la baisse des visites de contrôle -- sont reparties à la hausse, de 88% par rapport au deuxième trimestre 2020.

Les ventes de l'antidiabétique Januvia/Janumet ont en revanche diminué de 6%.

Les revenus tirés de la division consacrée aux animaux ont pour leur part bondi de 34%, "reflétant une plus forte demande dans le monde pour les produits pour les animaux de compagnie".

Le bénéfice net du groupe a reculé de 49% à 1,5 milliard de dollars. Il a notamment pâti d'une charge de 1,7 milliard de dollars liée à la finalisation de l'acquisition de la biotech Pandion Therapeutics.

Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, la mesure de référence à Wall Street, le bénéfice s'est affiché à 1,31 dollar, comme attendu.

L'action du groupe reculait de 0,4% dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la Bourse de New York.

afp/rp