Alors que 51 développeurs de logiciels de cloud ont levé des fonds à des valorisations supérieures à 1 milliard de dollars au premier trimestre 2022, seuls trois l'ont fait au troisième trimestre, selon le rapport Euroscape 2022 d'Accel.

La valorisation des sociétés de cloud cotées en bourse a également baissé à 1,2 billion de dollars, contre 2,8 billions de dollars au cours des 12 derniers mois, selon Accel.

Les valorisations ont baissé chez des sociétés de logiciels aussi variées que Microsoft Corp et Shopify Inc et dans des domaines tels que l'analyse de données, la sécurité et la collaboration.

Parmi les entreprises de logiciels en tant que service (SaaS), le fabricant américain de logiciels d'analyse de données Snowflake Inc a le multiple valeur/revenu d'entreprise le plus élevé pour les 12 prochains mois. Le mois dernier, cependant, le multiple était de 20 fois contre 61 fois en septembre de l'année dernière, selon le rapport.

"Après plusieurs années de croissance explosive, il est clair qu'une grande réinitialisation est en cours... La hausse des taux d'intérêt et l'inflation galopante ont entraîné une contraction des valorisations des logiciels", a déclaré Philippe Botteri, associé chez Accel.

"Mais nous croyons fermement que de fortes tendances séculaires, comme le passage au cloud, continueront à propulser le SaaS européen et israélien vers l'avant."

Pourtant, la migration des opérations logicielles locales vers le cloud n'a pas perdu son élan et les dépenses en matière d'automatisation et de transformation numérique devraient atteindre 2 800 milliards de dollars d'ici 2025, contre 1 800 milliards de dollars en 2022, selon Accel.

Les faibles valorisations des entreprises augmentent également le potentiel de fusions et d'acquisitions, les transactions de logiciels étant susceptibles d'atteindre 101 milliards de dollars sur une base annualisée cette année, a-t-il ajouté.

Il y a environ 770 milliards de dollars disponibles pour acheter des sociétés de cloud computing, avec 440 milliards de dollars de liquidités sur les bilans des investisseurs stratégiques et 330 milliards de dollars de poudre sèche provenant de fonds d'investissement privés axés sur la technologie, a estimé Accel.