LONDRES (awp/afp) - Le Premier ministre japonais Shinzo Abe s'est déclaré samedi très attentif à ce que la procédure de sortie du Royaume-Uni du giron européen soit "régulière et transparente" et aboutisse à "une période de transition".

Lors d'une conférence de presse tenue au lendemain de sa rencontre avec la Première ministre britannique Theresa May, Shinzo Abe a annoncé qu'il "continue à faire confiance à l'économie britannique", un mois après le déclenchement de la procédure du Brexit.

Mais il a pointé le risque de "confusion", si les règles encadrant les relations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne devaient changer "du jour au lendemain".

"Je suis très attentif à ce que le Royaume-Uni accorde de l'importance à une procédure régulière et transparente, qui inclut une période de transition", a annoncé le leader japonais.

Le Royaume-Uni est le deuxième pays, derrière les Etats-Unis, qui reçoit le plus d'investissements directs étrangers en provenance du Japon, soit près de 12 milliards de dollars par an d'après les chiffres de l'OCDE. Près de 1.000 entreprises nippones y sont installées. Elles représentent environ 140.000 emplois.

Lors de sa dernière visite au Royaume-Uni, en mai 2016, Shinzo Abe avait affirmé que "le Japon préfèrerait clairement que le Royaume-Uni reste dans l'Union européenne", notamment parce que le pays constitue une "porte d'entrée pour l'UE" pour de nombreuses compagnies japonaises.

Néanmoins, le vote en faveur du Brexit n'a pas empêché certains constructeurs automobiles japonais de poursuivre leurs investissements dans l'économie britannique.

Toyota a ainsi annoncé en mars à investir 240 millions de livres (285,3 millions d'euros) dans une usine anglaise d'assemblage de voitures, tandis que Nissan avait dévoilé en octobre son intention de fabriquer son modèle Qashqai dans son usine de Sunderland, dans le nord-est de l'Angleterre.

Tandis que Shinzo Abe s'exprimait samedi matin, les dirigeant européens ont adopté à Bruxelles les principes qui guideront les négociateurs européens lors des pourparlers sur le Brexit.

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