Genève (awp) - Le laboratoire genevois Obseva, en délicatesse depuis qu'il a reconnu fin juillet ne pas être en mesure de mener à bien le processus d'homologation de son principal produit en développement, présente vendredi un programme de redimensionnement de ses instances dirigeantes notamment, qui doit lui permettre d'économiser quelque 3,5 millions de dollars annuellement.

Le remaniement déjà acté voit le départ immédiat du directeur général Brian Callaghan, remplacé au pied levé et de manière temporaire par le trésorier Will Brown, qui conserve ses autres attributions. Le comité exécutif, établi aux Etats-Unis, s'est aussi séparé du responsable commercial Clive Bertram, du responsable clinique Brandi Howard et du responsable transformation Luigi Marro, énumère le groupe plan-les-ouatien dans un communiqué.

La recherche d'un nouveau directeur général est en cours.

Brian O'Callaghan, de même que la présidente Annette Clancy, Stephanie Brown, Anne VanLent et Ed Mathers ne brigueront pas de nouveaux mandats au conseil d'administration lors de la prochaine assemblée générale. La présidence doit revenir au fondateur de la société Ernest Loumaye, épaulé par la seule Catarina Edfjäll.

Le rêve américain s'éloigne

Obseva prévoit aussi de demander son retrait du Nasdaq, mais souhaite conserver sa cotation sur SIX Swiss Exchange.

La société a en outre négocié avec son actionnaire principal JGB Management l'extinction d'emprunts convertibles pour 6,5 millions de dollars. Le créancier a notamment renoncé à percevoir une pénalité de remboursement anticipé de 1,1 million, en échange de quelque 566'000 dollars en numéraires et de l'équivalent de 250'000 dollars en actions.

Confrontée à l'impossibilité de mener à terme le processus d'accès au marché aux Etats-Unis du linzagolix - son traitement expérimental le plus prometteur - et en situation de surendettement, la firme plan-les-ouatienne avait déposé puis obtenu l'été dernier une demande de sursis concordataire, mettant au passage un terme aux relations de travail avec 70% de ses effectifs.

Le sursis concordataire avait été levé mi-décembre, dans le sillage de la cession pour jusqu'à 113 millions de dollars de la licence sur l'ébopiprant au laboratoire biotechnologique californien Xoma, qui avait permis de résorber la situation de surendettement.

Obseva se concentre depuis sur le développement du nolasiban, destiné à améliorer le résultat des procédures de fécondation in vitro. Ses autres projets sont amenés à être externalisés.

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