Le fabricant français de bouchons pour la filière viticole anticipe une croissance à deux chiffres de ses ventes de bouchons pour l'exercice qui s'est achevé en mars, a précisé jeudi à Reuters son directeur financier Hervé Dumesny, en marge d'un forum d'investisseurs à Paris.

Le groupe, qui tire son origine d'une tonnellerie charentaise créée en 1838, s'attend à des volumes de deux milliards d'unités d'ici trois ou quatre ans, soit le double de leur niveau actuel, a-t-il ajouté.

"Si la tendance continue à être aussi favorable, nous devrons augmenter la capacité de notre usine de bouchons", a-t-il dit.

Le coût de cette d'expansion, estimée à plusieurs dizaines de millions d'euros, sera facilement couvert par la récente cession de la tonnellerie Radoux à Tonnellerie François Frères, a indiqué Hervé Dumesny.

Les recettes de la vente, estimées à environ 40 millions d'euros, ramèneront également la dette nette du groupe à moins de 20 millions, contre 66 millions en 2010-2011, a-t-il ajouté.

Le marché mondial du bouchon représente environ 17 à 18 milliards de bouteilles par an. Oeneo, qui cible les vins haut de gamme, revendique la troisième place derrière le portugais Amorim et la société belgo-américaine Nomacorc.

Le groupe, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 142,5 millions d'euros en 2010-2011, affiche une capitalisation boursière de 118,5 millions d'euros. Le titre a clôturé à 2,40 euros jeudi en Bourse de Paris (+6,67%), et gagne 24,4% depuis début janvier.

Alice Cannet, Cyril Altmeyer pour le service français, édité par Dominique Rodriguez

Valeurs citées dans l'article : OENEO, TONN.FRANCOIS FRES, CORTICEIRA AMORIM