Vienne (awp/afp) - Le groupe pétrolier et gazier autrichien OMV a annoncé jeudi avoir réalisé un déficit net de 928 millions d'euros au deuxième trimestre en raison d'effets exceptionnels liés à la vente de sa filiale turque Petrol Ofisi.

Le rachat en 2010 du premier détaillant de Turquie s'est avéré une bien mauvaise affaire pour le groupe autrichien, sur fond de chute des prix pétroliers et de renforcement de la fiscalité par Ankara.

Acquis pour environ 1,7 milliard d'euros il y a sept ans, Petrol Ofisi a été cédé en juin au Suisse Vitol pour un peu moins de 1,4 milliard après plusieurs dépréciations.

La dernière en date a été intégrée aux résultats du deuxième trimestre: il s'agit l'ensemble des pertes de change liées à la dépréciation de la lire turque depuis 2010, soit 1,2 milliard d'euros.

De ce fait, le déficit net plonge à 928 millions d'euros au deuxième trimestre, contre un déficit net de 117 millions un an plus tôt.

Bien que ces résultats aient été globalement anticipés par les analystes, l'action OMV chutait de 2,64% à 47,94 euros en milieu de matinée à la Bourse de Vienne, plombant un indice ATX en baisse de 0,94%.

Hors effets exceptionnels et de stock, le résultat opérationnel est toutefois doublé à 662 millions d'euros, grâce notamment à la hausse des cours, fait valoir le groupe. Le chiffre d'affaires progresse de 12% à 5,1 milliards.

OMV, un groupe intégré de la production à la distribution employant 22.200 personnes, a par ailleurs vu son endettement net chuter à 943 millions d'euros, contre 4 milliards un an plus tôt, le taux d'endettement tombant de 29 à 7%.

Grâce à une hausse de la production en Libye, OMV a en outre réalisé son plus haut niveau de production des dix dernières années, à 339.000 barils équivalent pétrole par jour.

Le groupe reste toutefois prudent quant au second semestre, relevant notamment que "le marché du gaz en Europe reste marqué par un excédent structurel d'offre". OMV a par ailleurs abaissé à 52 dollars, contre 55 précédemment, sa prévision de prix moyen du baril de Brent en 2017.

Le groupe avait affiché un bénéfice net de 3 millions d'euros en 2016, après une perte de 1,15 milliard en 2015. Ses pertes nettes s'élèvent à 112 millions d'euros pour les six premiers mois de l'exercice en cours.

afp/rp