New York (awp/afp) - L'agence de notation Standard & Poor's a abaissé d'un cran la note de solidité du laboratoire Pfizer, estimant que la cession de sa filiale de médicaments non brevetés Upjohn réduisait la diversification et l'ampleur de ses activités.

Le groupe pharmaceutique a finalisé lundi la fusion de cette filiale avec le groupe Mylan en une nouvelle entité baptisée Viatris, censée représenter un géant mondial dans le secteur des traitements à moindre coût.

L'opération doit aider Pfizer à alléger son endettement, puisqu'elle lui a permis de récupérer 12 milliards de dollars, souligne S&P.

Mais Upjohn représentait encore en 2019 environ 20% du chiffre d'affaires de la société et s'en séparer fragilise le groupe, estime l'agence de notation.

D'autant plus que Pfizer prévoit de vendre dans les prochaines années la totalité des 32% de parts qu'il possède dans la co-entreprise créée avec le laboratoire britannique GSK autour des médicaments sans ordonnance et de produits de parapharmacie, ajoute S&P.

Ceci dit, tempère l'agence, la cession d'Upjohn et de ses médicaments génériques au potentiel plus limité "va faire monter la croissance organique du chiffre d'affaires du groupe à un niveau plus élevé que ses concurrents et va réduire le besoin de procéder à des acquisitions pour nourrir la croissance".

L'agence de notation a bien pris en compte les milliards de dollars que pourrait rapporter le vaccin contre le Covid-19 actuellement développé par Pfizer en collaboration avec la biotech allemande BioNTech.

Il devrait permettre à l'entreprise de diminuer encore plus son endettement en 2021, mais cette source de revenus finira par s'estomper, souligne S&P.

afp/rp