Actuellement, le marché des fusions et acquisitions (M&A) reste en retrait par rapport aux niveaux pré-COVID, malgré une reprise générale des marchés financiers. La dette de qualité investissement et les émissions d'actions ont atteint des niveaux records, indiquant des conditions favorables, mais les volumes de M&A demeurent faibles. Cette situation est principalement due à un renforcement de la réglementation antitrust, entraînant des périodes d'examen prolongées et un processus d'autocensure par les entreprises, réticentes à s'engager dans des transactions pouvant être longuement scrutées.

Le secteur du private equity, moteur traditionnel de l'activité de M&A, est également moins actif, en partie à cause des taux d'intérêt élevés qui affectent la valorisation des actifs acquis dans un environnement de taux bas. Les fonds de private equity font face à des pressions pour générer des liquidités pour leurs investisseurs, mais la monétisation des actifs est retardée dans l'attente d'une baisse des taux.

Les véhicules de continuation émergent comme une solution pour les partenaires limités désireux de liquider leurs investissements tout en permettant aux gestionnaires de conserver et de gérer les actifs. Parallèlement, le marché des introductions en bourse (IPO) montre des signes de reprise, bien que les entreprises de petite et moyenne taille, qui ressemblent davantage aux candidats à l'IPO typiques, sous-performent par rapport aux grandes entreprises cotées dans le S&P 500.

Enfin, bien que le financement ne manque pas, le coût du capital est plus élevé, ce qui nécessite des ajustements de prix pour les transactions. Les fonds affluents vers les fonds de crédit anticipent une baisse des taux à terme, ce qui pourrait finalement soutenir une reprise des activités de M&A si les taux se stabilisent ou diminuent.

 

Bloomberg TV fourni par MT Newswires

Vidéos Bloomberg