Tokyo (awp/afp) - Le géant japonais des services en ligne Rakuten a subi cet été un cinquième trimestre consécutif de perte nette, malgré le bond de son chiffre d'affaires. Le groupe a notammemnt été pénalisé par ses lourds investissements dans la téléphonie et les réseaux mobiles.

Au troisième trimestre, la perte nette a été ramenée à 26,8 milliards de yens (220 millions de francs suisses), contre 44 milliards de yens un an plus tôt. Le débours essuyé au niveau opérationnel a lui été réduit à 7,5 milliards de yens, cinq fois moins que les 39,8 milliards de yens perdus un an plus tôt. Elle a été notamment atténuée par des gains apportés par l'acquisition annoncée début août de l'américain Altiostar, spécialisé dans les technologies mobiles.

Toujours sur le trimestre écoulé, le chiffre d'affaires de Rakuten a progressé de 12,6% sur un an à 406,9 milliards de yens, principalement dopé par les ventes toujours solides dans ses activités de commerce en ligne (+11,6%, pour un revenu opérationnel quasiment triplé). Les revenus de Rakuten dans sa division de téléphonie mobile au Japon ont quant à eux bondi de 21,1% sur un an, cette activité générant plus de revenus car les périodes promotionnelles de gratuité qui accompagnent ses offres expirent progressivement.

La perte opérationnelle pour cette seule division s'est cependant creusée au troisième trimestre (105,2 milliards de yens contre 61,5 milliards de yens un peu plus tôt) alors que Rakuten continue à étendre rapidement son propre réseau de téléphonie mobile au Japon. L'entreprise du milliardaire Hiroshi Mikitani a cependant estimé dans un communiqué que ses frais liés à l'utilisation des réseaux d'autres opérateurs allaient commencer à diminuer au deuxième trimestre 2022, alors que Rakuten bascule peu à peu sur son propre réseau.

Le groupe prépare par ailleurs toujours l'introduction en Bourse, annoncée fin septembre, de son entité de banque en ligne Rakuten Bank, ce qui devrait contribuer à le soulager financièrement. Rakuten a maintenu pour l'ensemble de l'année sa prévision de croissance "à deux chiffres" de son chiffre d'affaires total en 2021.

afp/vj