Ce début d’année est loin d’être une sinécure pour Renault. Au-delà du long feuilleton entourant Carlos Ghosn, son ancien patron, le constructeur automobile doit faire face à des notes défavorables d’analystes. Ce matin, c’est Kepler Cheuvreux qui a dégradé sa recommandation sur la valeur d’Acheter à Conserver, tout en réduisant son objectif de cours de 60 à 48 euros. Le broker anticipe un nouvel abaissement des attentes du consensus et des performances plus faibles qu’escompté de la part de Nissan.

L'analyste souligne également les faibles perspectives en termes de free cash flow sur la période 2019-2021, le poids des investissements à venir dans l'électrification des véhicules et le fait que les objectifs de moyen terme soient toujours sous revue.

Compte tenu de ces éléments, l'expert a abaissé ses prévisions de bénéfices de plus de 20% pour la période 2020-2021.

Cette dégradation de Kepler Cheuvreux n'est pas la première de l'année pour Renault. Hier déjà, Exane BNP Paribas avait dégradé son opinion de Neutre à Sous-performance sur la valeur, tout en réduisant sa cible de 23% à 36 euros. Le broker estimait que le cash flow et les marges du constructeur au losange devraient rester sous pression cette année.

Le salut du groupe au losange passera par un hypothétique redémarrage de l'Alliance, sous la houlette de son futur patron.

En fin de matinée, le titre Renault accuse un des plus lourds replis du CAC 40, en reculant de 1,03% à 41,64 euros.