Zurich (awp) - Le groupe pharmaceutique Roche compte continuer à croître en Afrique au cours des prochaines années et ouvrir de nouvelles filiales. Comme ailleurs dans le monde, la pandémie de Covid-19 a laissé des traces sur la performance de la société bâloise ces derniers mois.

"Nous projetons d'atteindre 1 milliard de francs suisses de chiffre d'affaires annuel d'ici les trois prochaines années", a affirmé à AWP le responsable Afrique de Roche, Bart Vanhauwere, en marge de la conférence virtuelle organisée par le Swiss-African Business Circle (SABC).

Organisé en deux principales divisions, l'Afrique engrange un chiffre d'affaires annuel oscillant entre 650 et 750 millions de francs suisses. "L'unité Pharma enregistre entre 350 et 400 millions, tandis que Diagnostics contribue à hauteur de 300 à 350 millions de francs suisses", a détaillé le responsable.

La première produit des médicaments tandis que la deuxième des outils de diagnostic tels que les tests pour le Covid-19.

Sur le continent africain, le géant pharmaceutique spécialisé notamment en oncologie a également vendu moins de médicaments, en raison de la faible fréquentation des hôpitaux et cabinets médicaux au plus fort de la crise sanitaire. D'un autre côté, la demande en tests pour le coronavirus a soutenu leurs résultats.

"Notre portefeuille Covid-19 a permis de compenser en partie le repli des recettes de notre division Pharma", a relevé celui qui a été le directeur générale de Roche Maroc.

Nouvelle filiale

Présent dans une quinzaine de pays du continent, Roche Afrique compte prochainement ouvrir une nouvelle filiale à Kinshasa, en République Démocratique du Congo.

"Cela devrait être fait au premier trimestre 2021, si l'évolution du coronavirus ne contrecarre pas nos projets. Sans avoir encore des objectifs précis, nous explorons aussi d'autres pays comme la Tanzanie et l'Angola", a-t-il précisé.

Revenant sur les opportunités et défis, M. Vanhauwere a relevé que Roche essayait de nouer le plus de partenariats possibles, que ce soit avec des gouvernements ou des acteurs privés, pour contrecarrer le manque d'assurances santé, auxquels font face les malades dans certains pays du continent.

Même si les besoins en médicaments, notamment pour le cancer, sont importants, l'accès à ces produits pour les plus démunis est difficile, a fait remarquer le patron.

En 2019, quelque 725'000 Africains ont été traités avec un produit du groupe bâlois. Le continent aux 54 pays compte plus d'un milliard d'habitants actuellement.

L'année dernière, le colosse pharmaceutique a dégagé un chiffre d'affaires total de 61,5 milliards de francs suisses. Quelque 800 collaborateurs sur les presque 98'000 sont basés en Afrique.

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