Zurich (awp) - Le géant pharmaceutique Roche a obtenu un statut de percée thérapeutique de l'Autorité américaine du médicament (FDA) pour son inavolisib. Ce médicament expérimental est destiné au traitement d'une certaine forme du cancer du sein, précise le laboratoire bâlois mardi. Cette distinction ouvre la voie à un développement et une homologation facilitée du traitement.

Dans 70 à 80% des cas, le cancer du sein présente des récepteurs hormonaux (HR positif), ce qui signifie que les cellules malades ont des récepteurs qui s'attachent à l'une ou aux deux hormones que sont la progestérone et l'oestrogène, ce qui peut contribuer à faire grossir la tumeur. Or, 40% des patientes atteintes de cancers du sein hormonodépendant ont une mutation du gène PIK3CA, ce qui les expose à un plus faible pronostic et à une résistance au traitement plus fréquente. Ce gène est le plus fréquemment muté dans le sous-type de cancer HR positif/HER2 négatif.

L'inavolisib est étudié actuellement en phase III chez les patientes atteintes d'un cancer du sein hormonodépendant HER2 négatif et présentant une mutation de PIK3CA, à un stade avancé ou métastatique. Le traitement a permis de doubler le taux de survie sans progression de la maladie comparé à une utilisation de la seule combinaison de palbociclib et fulvestrant en première ligne thérapeutique, souligne Roche dans un communiqué.

L'étude de phase III évalue l'inavolisib en combinaison avec le palbociclib (Ibrance) et le fulvestrant.

Roche rappelle que le statut de percée thérapeutique obtenu auprès de la FDA pour l'inavolisib est le 29ème pour son portefeuille oncologique. Attribué pour accélérer le processus de développement et d'homologation, ce statut est réservé aux produits candidats dont le bénéfice thérapeutique potentiel est très important par rapport aux traitements existants.

"Le traitement prometteur basé sur l'inavolisib pourrait transformer la classe des inhibiteurs de PI3K, et pourrait potentiellement devenir le traitement standard et de première ligne pour ces patientes", s'est félicité Levi Garraway, directeur médical de Roche, cité dans la publication. Les résultats de l'étude ont été transmis à d'autres autorités de santé, dont l'Agence européenne du médicament (EMA), précise le laboratoire.

A la Bourse, le bon de jouissance Roche a terminé en recul de 1,1% à 234,40 francs suisses, dans un SMI en baisse de 0,30%. La porteur Roche a elle gagné 0,2 dans un SLI en baisse de 0,32%.

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