La Banque Royale du Canada, confrontée aux critiques des défenseurs du climat pour ses prêts aux compagnies pétrolières et gazières, crée un nouveau poste au sein de sa haute direction afin de mettre en œuvre une réponse efficace aux questions climatiques.

Le responsable de la transition climatique sera chargé de diriger la stratégie climatique de la première banque du Canada et agira en tant que conseiller en matière de "transition climatique" auprès du directeur général de l'administration et de la stratégie, selon l'annonce faite sur les portails d'emploi.

Les défenseurs du climat et des droits des populations autochtones ont protesté contre le financement par RBC de projets liés aux combustibles fossiles, notamment le gazoduc Coastal Gaslink de TC Energy Corp, en cours de construction sur la côte ouest de la Colombie-Britannique, auquel s'opposent certaines communautés autochtones.

Les groupes de défense de l'environnement ont également demandé au Bureau de la concurrence du Canada de rejeter le rachat par RBC des activités de HSBC au Canada pour 13,5 milliards de dollars canadiens (10 milliards de dollars), estimant que l'opération limiterait les choix durables pour les consommateurs et augmenterait les risques climatiques dans le pays.

"Le climat est une priorité absolue pour RBC, et le travail de transition nette zéro que nous effectuons avec nos clients est devenu de plus en plus important", a déclaré RBC dans un communiqué.

Un rapport bancaire annuel publié en juillet par Investors for Paris Compliance, une organisation qui tient les entreprises responsables de leurs engagements nets zéro, indique que RBC a été le premier prêteur et souscripteur de combustibles fossiles au Canada l'année dernière, avec 54,8 milliards de dollars canadiens (41 milliards de dollars), soit une augmentation de 4 % par rapport à 2021.

Keith Stewart, stratège principal en énergie chez Greenpeace Canada, a déclaré que l'embauche d'un responsable de la transition climatique marque un changement de stratégie de la part de RBC, mais que la banque doit encore cesser des activités telles que le financement de nouveaux projets pétroliers, gaziers et charbonniers si elle veut que les militants "cessent de souligner son mauvais comportement". (1 $ = 1,3356 dollar canadien) (Reportage de Nivedita Balu à Toronto ; Rédaction de David Gregorio)