PARIS (Reuters) - M6 bondit en Bourse de Paris mercredi matin après la publication de résultats meilleurs qu'attendu, auxquels s'ajoutent les spéculations sur la possibilité d'un rachat.

Le titre du groupe de télévision et de radio gagne 12,31% à 17,88 euros vers 10h45, l'une des plus fortes progressions de l'indice SBF 120, alors en repli de 0,18%.

Le titre, qui évolue au plus haut depuis mai 2019, se dirige ainsi vers sa meilleure séance depuis juillet dernier.

M6, propriétaire du groupe de radio RTL, a publié mardi soir des résultats annuels marqués par une baisse moins marquée qu'attendu dans le contexte de la crise du coronavirus (-12,5% pour le chiffre d'affaires, -4,8% pour le résultat d'exploitation) et surtout par une amélioration de sa marge opérationnelle à 21,3% (+1,7 point).

J.P.Morgan Cazenove, à "surpondérer" sur la valeur et qui a porté son objectif de cours à 18,70 euros, salue dans une note "la marge d'exploitation la plus élevée depuis 20 ans malgré la pandémie" et note que M6 prévoit de distribuer un dividende de 1,50 euro, ce qui équivaut à un rendement de 10%.

De son côté, Barclays salue aussi un chiffre d'affaires meilleur qu'attendu et la maîtrise des coûts. Et la banque britannique estime qu'après un début d'année encore ralenti, "les tendances devraient s'améliorer grâce à des bases de comparaison favorables et aux progrès de la vaccination".

Les deux intermédiaires, qui ont revu à la hausse leurs estimations de résultats pour cette année, rappellent que le titre bénéficie des spéculations sur une possible consolidation du marché français.

M6 avait pris près de 10% en deux séances fin janvier après les informations de Reuters sur la mise en vente par RTL Group de sa participation de contrôle sur la base d'une valorisation de trois milliards d'euros, supérieure de 50% à la capitalisation boursière actuelle.

Dans un entretien au Figaro publié mercredi, le président du directoire de M6, Nicolas de Tavernost, plaide pour la concentration, estimant que "si le marché français ne se consolide pas à brève échéance, il sera bientôt laminé par les plateformes comme Netflix ou Amazon".

(Marc Angrand, édité par Patrick Vignal)