PARIS, 6 mars (Reuters) - Le projet de co-entreprise entre Stellantis et le chinois Leapmotor, au coeur de la nouvelle stratégie du constructeur automobile franco-italo-américain en Chine, a obtenu le feu vert des autorités chinoises, ont dit mercredi à Reuters deux sources proches du dossier.

"La NDRC (Commission nationale du développement et de la réforme) a donné son approbation à la JV", a dit une des sources, ajoutant que le processus d'autorisation par les autorités de tutelle d'autres pays suivait son cours selon le calendrier prévu.

Stellantis Chine a refusé de commenter cette information tandis qu'aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès du régulateur chinois.

Le groupe né de la fusion entre PSA et FCA avait annoncé en octobre dernier l'acquisition d'une participation de 21% dans le constructeur chinois de véhicules électriques pour environ 1,5 milliard d'euros, une opération marquant son retour sur le premier marché automobile mondial en terme de ventes.

Stellantis a opté en Chine pour une stratégie allégée, dite "asset light", après avoir renoncé à ses ambitieux objectifs passés de fabrication locale au moyen de plusieurs usines.

Stellantis et Leapmotor vont notamment créer une coentreprise, baptisée "Leapmotor International", dans laquelle le constructeur européen aura une participation de 51%, et qui détiendra les droits exclusifs de fabrication, d'exportation et de vente des produits Leapmotor en dehors de Chine.

Le directeur général de Stellantis, Carlos Tavares, a également annoncé le mois dernier qu'il pourrait assembler des véhicules électriques basés sur la technologie Leapmotor en Europe, en Amérique du Nord et sur tout autre marché où son entreprise a besoin d'une offre compétitive en terme de prix face à la concurrence des autres marques chinoises. (Reportage Gilles Guillaume, avec Zoey Zhang et Brenda Goh à Shanghai, Nick Carey à Londres et Giulio Piovaccari à Milan, édité par Blandine Hénault)

par Gilles Guillaume