Zurich (awp) - Le groupe Swiss Re s'attend à voir les primes d'assurance non-vie de la branche dépasser de 10% le niveau d'avant-crise d'ici la fin de l'année et poursuivre leur progression en 2022, portées par "l'exposition croissante, la conscience des risques et l'évolution des besoins de la clientèle", selon un communiqué.

Le volume des primes d'assurance non-vie pour l'ensemble du secteur devrait atteindre 6900 milliards de dollars (6350 milliards de francs suisses) d'ici fin 2021 et dépasser pour la première fois la marque des 7000 milliards l'année prochaine, prédit le Swiss Re Institute.

En préambule de son traditionnel "rendez-vous de septembre", le réassureur zurichois expose jeudi son point de vue sur l'état du marché et les implications possibles pour la saison des renouvellements de souscriptions. Un des principaux points de discussion sera l'augmentation des risques induite par des tendances à long terme et leurs implications.

"Il est clairement reconnu que la fréquence et la gravité des sinistres augmentent, comme le démontrent les catastrophes naturelles et les cyberincidents récents", affirme Moses Ojeisekhoba, directeur général (CEO) Réassurance de Swiss Re, cité dans un communiqué, signalant que la branche a un "travail important à faire pour proposer des assurances et combler le déficit de protection".

Selon Swiss Re, c'est le changement climatique qui représente la plus grande menace à long terme pour l'économie mondiale: il devrait se traduire par une contraction de 18% du produit intérieur brut (PIB) global d'ici 2050 en l'absence de mesures d'atténuation.

L'urbanisation a pour effet d'augmenter des dangers secondaires comme les inondations ou les incendies, exposant toujours plus de personnes et de biens à des évènements climatiques extrêmes. L'essor de la numérisation et de l'interconnexion viennent s'ajouter à cet état des lieux des risques, du fait des questions liées à la cyberprotection.

Le besoin accru de couverture d'assurance se traduit par des perspectives positives pour les primes, appelées à refléter l'augmentation des risques et de la sinistralité. A cela s'ajoute la pression inflationniste à moyen terme, notamment dans le domaine médical et salarial, qui devrait encore se renforcer à moyen terme, selon Swiss Re.

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