Milan (awp/afp) - L'opérateur italien Telecom Italia (Tim), dont le principal actionnaire est le groupe français Vivendi, a publié mercredi une perte nette de 216 millions d'euros pour le premier trimestre, mais a confirmé les objectifs de son plan stratégique 2021-2023.

Le résultat a été amputé par des éléments non récurrents de 300 millions d'euros, dont une provision pour les départs volontaires ou à la préretraite d'environ 1.300 salariés prévus au deuxième trimestre, explique le groupe dans un communiqué.

Hors ces éléments, Telecom Italia aurait dégagé un bénéfice de 94 millions d'euros. Au premier trimestre 2020, l'opérateur avait enregistré un bénéfice net de 560 millions d'euros.

Le groupe italien comptait fin mars 52.194 salariés, soit 2.775 de moins qu'un an auparavant.

En 2020, le groupe avait affiché un bénéfice de 7,2 milliards d'euros, grâce à une aubaine fiscale qui a largement compensé les ravages sur l'économie de la pandémie de coronavirus.

Le chiffre d'affaires de Telecom Italia a reculé de 5,3% à 3,75 milliards d'euros au premier trimestre, légèrement au-dessus du consensus des analystes du fournisseur d'informations financières Factset Estimates.

Telecom Italia a confirmé les objectifs de son plan stratégique pour la période 2021-23, qui ont été revus à la baisse en février pour tenir compte "des perspectives économiques détériorées" par la pandémie de coronavirus.

Désormais, il compte générer 4 milliards d'euros de trésorerie pendant ces trois années, un objectif inférieur aux 4,5 à 5 milliards d'euros prévus dans le plan précédent.

"Les perspectives pour 2021 pourraient être affectées par des risques et incertitudes" liés notamment à la "persistance" de la pandémie de Covid-19 "qui pourrait entraîner des ralentissements de l'activité commerciale", a prévenu le groupe.

En août 2020, Tim avait donné son aval à un projet de réseau unique national en fibre optique afin d'accélérer le développement de l'internet haut et très haut débit dans la péninsule, très en retard en termes de réseau fixe.

Ce réseau devait naître de la fusion entre le réseau de fibre optique Open Fiber, qui passera avant fin novembre sous le contrôle de la Caisse des dépôts italienne (CDP), un organisme public, et celui de la nouvelle société FiberCop, qui regroupe désormais les réseaux de Tim et de Fastweb.

Des informations de presse sur un éventuel abandon de ce projet par l'Etat italien avaient fait chuter début mai le titre du groupe de télécommunications.

Selon un accord conclu en 2020 entre Telecom Italia et la CDP, son deuxième actionnaire derrière Vivendi, l'opérateur italien devait détenir au moins 50,1% de ce futur réseau national unique (AccessCo).

afp/rp