BARCELONE (DowJones)--Telecom Italia (>> Telecom Italia S.p.A.) évaluera la possibilité d'acquérir GVT, la filiale de télécommunications brésilienne de Vivendi (>> VIVENDI), lors du conseil d'administration qui se tiendra début décembre, mais il lui faudrait lever des fonds pour financer une offre, a déclaré jeudi son administrateur délégué.

GVT est "un bon actif, intéressant mais pas bon marché", a déclaré Marco Patuano lors d'une conférence consacrée aux TMT (technologies, médias et télécommunications) organisée par Morgan Stanley à Barcelone. Si le conseil d'administration du groupe de télécommunications italien considère que cet investissement doit être fait, alors se posera la question du financement, a-t-il ajouté.

C'est là qu'entre en jeu l'homme d'affaires égyptien, Naguib Sawiris. Marco Patuano a confirmé que Naguib Sawiris avait envoyé une lettre au conseil d'administration de Telecom Italia, dans laquelle il propose d'acquérir une participation au capital du groupe, lourdement endetté. Le dirigeant a déclaré que cet investissement serait envisagé si le groupe décidait de faire une offre pour GVT.

"Un actif tel que celui-ci est mis en vente une fois toutes les je ne sais combien d'années", a observé Marco Patuano. Si le conseil d'administration est intéressé par le dépôt d'une offre, la proposition de Naguib Sawiris serait un moyen de la financer, a-t-il indiqué.

Cette semaine, des sources proches du groupe de télécommunications ont indiqué que l'homme d'affaires égyptien avait proposé d'investir jusqu'à 5 milliards d'euros dans Telecom Italia.

L'italien n'est pas le seul groupe intéressé par la filiale de Vivendi, qui cherche à vendre des actifs de télécommunications pour se concentrer davantage sur les médias. Les autres repreneurs potentiels comprennent DirecTV (>> DIRECTV), le groupe brésilien Oi (>> Oi SA) et le groupe mexicain America Movil (>> America Movil SAB de CV), selon des sources proches du dossier.

Céder GVT serait une étape importante pour Vivendi, qui s'est engagé à revoir sa stratégie de conglomérat afin de stimuler son cours de Bourse.

-Sam Schechner, The Wall Street Journal

(Version française Maylis Jouaret)