Comment se sont passées votre préparation et votre arrivée aux JO de Tokyo ?
  • Toute compétition officielle est précédée d'une période de préparation physique intense. Et pour ma première participation aux Jeux Olympiques, je comptais bien être dans ma plus grande forme !
    J'ai donc passé un mois à la base nautique de Bellecin, à côté du lac de Vouglans dans le Jura, du 15 juin au 16 juillet. J'aime beaucoup ce centre d'entraînement où les conditions sont parfaites pour se préparer au mieux. Nous étions une quinzaine de rameurs à nous entraîner du matin au soir, en autarcie pour éviter tout risque de contamination.
  • Avec Claire Bové, nous sommes ensuite arrivées à Tokyo le 17 juillet, où l'ambiance était assez spéciale. Une grande partie de la population japonaise était contre le maintien des JO dans leur pays, à cause du risque d'aggravation de la situation sanitaire, mais au final, les Japonais ont été incroyablement accueillants et bienveillants. Afin d'éviter tout risque de contamination, nous étions obligés de faire des tests salivaires quotidiennement et tout le matériel de prévention et de protection était à disposition de tous les participants et organisateurs. Cela nous a permis de vraiment nous concentrer sur la compétition et mettre de côté les conditions spéciales de ces Jeux.
  • L'organisation était optimale : le village Olympique était très bien organisé, les chambres et les infrastructures de la ville étaient de qualité et les transports pour aller au bassin ponctuels. Une fois bien installée, il a juste fallu s'acclimater rapidement et gérer le décalage horaire, afin d'être plus que prête pour la première course, le 24 juillet !
La finale était vraiment à couper le souffle ! Pouvez-vous nous raconter votre ressenti ?
  • Notre première course était une semaine après notre arrivée, le 24 juillet. Je me sentais plutôt bien et en confiance. Claire et moi avions envie de tout donner et ne rien regretter ! De manière générale, l'ambiance était plutôt bonne, ce qui nous a bien aidé à garder notre sang-froid.
    Nous avions conscience que participer à une compétition de cette envergure et représenter son pays est une chance inouïe ! En plus, l'aviron est un sport que nous aimons plus que tout, donc pouvoir concourir pour la France aux JO était vraiment une expérience mémorable !
    Malgré la pression, Claire et moi sommes restées concentrées jusqu'au bout. Et nous n'avons rien changé une fois arrivées en finale. C'était très important que l'on envisage cette course comme toutes les autres, afin d'être au top de nos performances.
  • Et la finale a été vraiment magique ! La course a été très serrée jusqu'aux derniers mètres… Une fois la ligne d'arrivée franchie, nous ne savions pas du tout à quelle position nous avions terminé. Les secondes après l'arrivée ont été interminables… Nous étions quatre bateaux à être arrivés quasiment en même temps et nous attendions tous l'analyse de la photo-finish.
    En tous cas, c'est vraiment une joie incommensurable de décrocher la deuxième médaille de l'histoire de l'aviron féminin. Je ne réalise toujours pas que je suis vice-championne olympique !
Comment s'est passé votre retour en France ?
  • Tout d'abord, être sur le podium pour une médaille d'argent semblait irréel. Cela faisait des mois que nous mettions tout en place pour viser l'excellence et ça a enfin payé ! Après la finale, nous avons enchaîné sur un après-midi d'interviews et ce jusqu'au retour au Club France pour des directs avec la France jusqu'à 2h du matin.
    Notre avion décollait à 8h le vendredi 30 pour Paris. Une fois de retour en France, nous avons pu faire la fête et célébrer la victoire avec les autres athlètes et plus particulièrement avec ceux qui étaient à Bellecin !
    Nous avons passé toute la journée du samedi au Trocadéro. Le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) y a organisé tout un espace où les jeux sont retransmis en live. Claire et moi étions sur notre petit nuage : être interviewées pour parler de ce moment magique était un vrai bonheur !
  • Je suis rentrée à Grenoble dès le dimanche 1er août, date à laquelle j'ai pu commencer à profiter de mes vacances bien méritées, de ma famille et savourer cette médaille. Je n'en reviens toujours pas !
    La reprise de l'entraînement sera en octobre seulement, puisque les prochaines compétitions internationales ne sont pas avant avril 2022. Mais avec cette médaille en poche, je suis en confiance pour la suite et les prochaines échéances !

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Tessi SA published this content on 12 August 2021 and is solely responsible for the information contained therein. Distributed by Public, unedited and unaltered, on 12 August 2021 07:40:10 UTC.