Si Goldman Sachs (-5% à 355,30 dollars) affiche l'une des plus fortes baisses du Dow Jones, sa concurrente Morgan Stanley domine le S&P 500, avec un gain de 7,10% à 98,17 dollars. Les deux banques américaines ont dévoilé des profits en forte baisse au quatrième trimestre, pénalisés par la chute de l'activité au niveau de leur banque d'investissement. Les bénéfices de Morgan Stanley ont cependant mieux résisté que ceux de Goldman Sachs grâce aux revenus record de son activité de gestion de fortune.

Au quatrième trimestre, Goldman Sachs a enregistré un bénéfice net part du groupe en baisse de 69% à 1,19 milliard de dollars, soit 3,32 dollars par action. Comme il est de tradition pour Goldman Sachs, le consensus FactSet est très éloigné de la réalité à 5,56 dollars.

Les revenus ont reculé de 16% à 10,59 milliards de dollars, ressortant également sous les prévisions de Wall Street : 10,76 milliards de dollars. Comme ses concurrents, l'établissement a été confronté à une chute de revenus de ses activités de banque d'investissement en raison du fort ralentissement de l'activité de fusions & acquisitions et les émissions de titres. Ils ont baissé de 48% à 1,87 milliard de dollars.

A contrario, le courtage obligataire (FICC) a enregistré une croissance de 44% à 2,69 milliards de dollars tandis que le courtage actions (hors financement) a reculé de 17% à 1,1 milliard de dollar.

Sur les trois derniers mois de 2023, le bénéfice net, part du groupe, de Morgan Stanley a baissé de 41% à 2,11 milliards de dollars, soit 1,26 dollar par action. Il est ressorti à 1,31 dollar en données ajustées à comparer avec le consensus Refinitiv de 1,25 dollar. Les revenus ont reculé de 12% à 12,75 milliards de dollars, alors qu'ils étaient anticipés à 12,54 milliards de dollars. Ils ont été affaiblis par l'activité de banque d'investissement, dont les revenus ont chuté de 49% à 1,32 milliard de dollars.

S'agissant des activités de courtage, le courtage sur actions – domaine où elle est la numéro un à Wall Street – a généré des revenus de 2,18 milliards, en baisse de 24%. Les revenus dans le courtage FICC (obligations, change, et matières premières) ont en revanche progressé de 15% à 1,42 milliard de dollars.

Si sa performance dans ces deux métiers a déçu, ce n'est pas le cas de la gestion de fortune, dont les revenus ont augmenté de 6% à 6,63 milliards de dollars, atteignant un plus haut historique. Dans le même temps, le bénéfice imposable a bondi de 30% à 1,8 milliard de dollars, faisant ressortir une marge de 28%, en amélioration de 5 points. Elle a bénéficié du bond des revenus d'intérêt. Cette division gère 4 187 milliards de dollars d'actifs, en repli de 16% sur un an.