TNT Express (+0,01% à 7,751 euros) surperforme l'indice néerlandais AEX mais reste près de son cours de clôture d'hier soir. Ce dernier correspond à peu près au prix de 8 euros proposé par l'américain FedEx pour racheter le groupe de messagerie valorisé ainsi plus de 4 milliards d'euros, une opération qui vient d'obtenir le feu vert sans conditions de la Commission européenne. L'exécutif bruxellois a estimé que la combinaison des deux groupes ne représentait pas une menace pour la concurrence dans le secteur du transport de petits colis.

Les rivaux de la future entité - DHL et UPS - resteront assez puissants pour éviter une hausse des prix suite à cette consolidation.

La faiblesse de la réaction des investisseurs à l'annonce de la Commission européenne s'explique aussi par le fait que cette dernière était plutôt attendue. En effet, fin octobre, FedEx et TNT avaient déjà fait savoir qu'ils n'avaient reçu aucune notification de grief de la part de la Direction de la concurrence bruxelloise.

Les deux groupes ont précisé qu'ils continuaient à travailler avec d'autres autorités de la concurrence, notamment au Brésil et en Chine, et maintenu leur objectif de finaliser leur rapprochement dans le courant du premier semestre 2016.

La nouvelle entité issue de la fusion générera un chiffre d'affaires de plus de 50 milliards de dollars sur la base des chiffres 2014 des deux sociétés. TNT Express - en perte de 49 millions d'euros au troisième trimestre 2015 et dans l'attente d'une charge pour restructuration de 10 millions au quatrième - va profiter de la puissance de l'américain.

Le rapprochement leur permettra également de miser sur leur complémentarité géographique puisque TNT Express est largement présent en Europe alors que FedEx dessert l'Amérique du Nord et l'Asie. De cette répartition géographique découlent des complémentarités techniques puisque TNT Express ouvrira ses infrastructures en Europe au groupe américain et ses clients profiteront de l'expertise mondiale de FedEx.