PARIS, 16 mars (Reuters) - Le groupe canadien Alimentation Couche-Tard a annoncé jeudi avoir engagé des négociations exclusives pour acquérir des réseaux de stations-service de TotalEnergies pour 3,1 milliards d'euros en numéraire.

L'acquisition porte sur les réseaux de stations-services et les activités de cartes carburant pour clients professionnels en Allemagne et aux Pays-Bas ainsi qu'une participation majoritaire de 60% en Belgique et au Luxembourg, a indiqué Couche-Tard dans un communiqué.

Ces quatre réseaux resteront à la marque TotalEnergies aussi longtemps qu’ils continueront d’être approvisionnés en carburants par la compagnie, durant au moins cinq ans, a précisé TotalEnergies dans un communiqué distinct.

À la Bourse de Paris, TotalEnergies prennait 0,4% à 09h57 GMT quand le CAC 40 progressait au même moment de 0,8%.

"Nous nous réjouissons que Couche-Tard mette tout son savoir-faire au service de ces 2.200 stations en Europe de l'Ouest et de nous associer avec eux en Belgique et au Luxembourg où nous sommes leaders de marché", a déclaré Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies dans le communiqué.

Les actifs en lien avec le commerce de détail couvrent 2.193 sites dont 1.195 sont situés en Allemagne, 566 en Belgique, 387 aux Pays-Bas et 45 au Luxembourg, a ajouté la société.

TotalEnergies a précisé qu'il conservera les activités de recharge électrique hors stations (hub de recharges), la distribution d’hydrogène, les activités de vente en gros de carburants ainsi que le réseau de stations AS24 pour les poids lourds.

Cette transaction aidera le groupe énergétique à atteindre son objectif de baisse de 30% des ventes de produits pétroliers d'ici 2030, afin que les ventes de carburant et la capacité de raffinage ne dépassent pas sa production de pétrole, a déclaré la société.

Depuis 2015, TotalEnergies a cédé ses réseaux de stations-service en Italie, en Suisse et au Royaume-Uni, a rappelé le groupe.

Le groupe québéquois avait annoncé en 2021 un projet de rapprochement avec le distributeur Carrefour, avant de retirer sa proposition face au refus du gouvernement français. (Rédigé par Kate Entringer, édité par Blandine Hénault)