Le premier constructeur automobile japonais a déclaré mercredi prévoir pour l'exercice qui se terminera en mars 2020 un bénéfice d'exploitation en hausse de 3,3% à 2.550 milliards de yens (20,37 milliards d'euros), soit un niveau légèrement inférieur à la prévision moyenne des analystes qui anticipent 2.610 milliards de yens, selon Refinitiv. Sur l'exercice annuel précédent, le groupe avait enregistré une croissance de son bénéfice de 20% à 2.470 milliards.

Toyota fonde sa prévision sur un léger raffermissement du yen par rapport au dollar.

Le groupe va mettre en oeuvre un plan de rachats d'actions de 300 milliards de yens d'ici septembre.

Toyota s'attend à vendre 10,74 millions de véhicules sur l'exercice en cours, contre 10,6 millions lors du précédent. Ses ventes devraient toutefois baisser de 1,2% au Japon et de 1,6% en Amérique du Nord.

Le chiffre d'affaires net est attendu en repli à 30.000 milliards de yens contre 30.200 milliards précédemment.

Comme ses concurrents traditionnels, Toyota fait face à un bouleversement du secteur automobile marqué par l'arrivée de groupes technologiques qui préparent de nouveaux services de mobilité et des véhicules autonomes requérant d'importants investissements.

RÉDUIRE LES COÛTS

"Nous n'avons toujours pas été capables d'améliorer suffisamment nos coûts l'an dernier", a déclaré à la presse le directeur financier, Koji Kobayashi. "Nous devons travailler pour trouver de nouveaux moyens de réduire les coûts cette année."

Toyota a récemment annoncé son intention de proposer aux constructeurs automobiles et aux équipementiers du secteur un accès gratuit à près de 24.000 technologies brevetées pour les véhicules hybrides.

Le groupe japonais a dominé sur les 20 dernières années le marché mondial des véhicules hybrides en améliorant et en abaissant régulièrement le coût de cette technologie inaugurée sur la Prius et jalousement gardée jusqu'à présent.

Toyota déclare à présent vouloir s'associer à des partenaires pour réduire de moitié les dépenses liées à la production croissante de composants pour véhicules électriques et hybrides aux Etats-Unis, en Chine et au Japon.

(Bertrand Boucey et Claude Chendjou pour le service français)

par Naomi Tajitsu