Dans le rouge hier, Vivendi s'octroie 2,26% à 8,876 euros après l'annonce par Euronext de son retour au sein de l'indice CAC 40, à compter du 18 décembre, en remplacement de Worldline (+0,60% à 15,845 euros). Le spécialiste du paiement fait les frais de son effondrement boursier de fin octobre à la suite de son avertissement. Le groupe de médias et de communication avait pris la porte de l'indice vedette de la place parisienne le 19 juin dernier, au profit d'Edenred, après un début d'année boursier difficile, plombé notamment par un allègement de Vincent Bolloré au capital du groupe.

Depuis son exclusion du CAC 40, le cours de bourse de Vivendi a progressé de près de 11%.

L'entrée ou la sortie d'une valeur du CAC 40 dépend principalement d'une combinaison de deux critères : capitalisation boursière flottante et volumes d'échange.

"Eiffage (capitalisation de 9,2 milliards d'euros, 76% de flottant) et Sodexo (capitalisation de 14,8 milliards d'euros, 55% de flottant) se font damer le pion par Vivendi", souligne Invest Securities.

Parmi les 40 entreprises les mieux valorisées à Paris, le groupe dispose aujourd'hui d'une capitalisation boursière de plus de 9,1 milliards d'euros, bien loin des LVMH (366 milliards d'euros) et L'Oréal (236 milliards). 

Fin novembre, Vivendi avait annoncé la finalisation de son rapprochement avec Lagardère. Grâce à ce rapprochement, Vivendi acquiert une taille notablement plus importante, fort d'un chiffre d'affaires 2022 pro forma combiné de plus de 16,5 milliards d'euros. L'effectif de l'ensemble des sociétés du groupe compte environ 66000 salariés présents sur tous les continents.

Avant sa prochaine sortie du CAC 40, Worldline affichait la plus forte baisse de l'indice depuis le 1er janvier : -56%. Fin octobre, l'action a décroché de 59% en une séance après un important profit warning. Le spécialiste du paiement est confronté à un ralentissement macroéconomique, en particulier sur son principal marché, l'Allemagne, mais aussi à la "montée générale de la cybercriminalité" et "à l'émergence de nouveaux comportements frauduleux".

Invest Securities note qu'Alstom "qui s'est effondré récemment (-52% sur 3 mois) avec une capitalisation tombée à 4,5 milliards d'euros (97% de flottant) parvient à maintenir sa place dans l'indice phare de la place de Paris".