"Malgré les difficultés du secteur, je ne vois pas la guerre des prix se terminer. La capacité des entreprises à tirer les leçons du passé est limitée (...)", poursuit-il.

"Pourtant, les capacités doivent être diminuées d'au moins 20% avant que le secteur puisse renouer avec de saines conditions d'activité", poursuit Wolfgang Eder, dans le cadre d'un entretien publié par le Frankfurter Allgemeine Sonntagzeitung.

Il ajoute que Voestalpine est rentable grâce notamment grâce à la décision, renouvelée ces dernières années, de ne pas augmenter les capacités de production d'acier du groupe.

"Et l'acier ne représente que 30% de notre chiffre d'affaires", poursuit Wolfgang Eder, notant à la fois que l'objectif à long terme était de ramener cette part à 25% mais qu'une cession de la division sidérurgie était exclue.

ArcelorMittal a annoncé jeudi son intention de fermer une cokerie et six lignes de production sur son site de Liège, en Belgique, une décision qui affectera 1.300 salariés et est imputable à une baisse de la demande d'acier de 8% à 9% en Europe en 2012.

Il y a plus d'un mois, le premier sidérurgiste mondial, a annoncé qu'il allait déprécier la survaleur ("goodwill") de ses sociétés européennes d'environ 4,3 milliards de dollars (3,3 milliards d'euros) dans ses comptes, les problèmes économiques du continent ayant affecté la demande d'acier.

Le 10 décembre, l'allemand ThyssenKrupp avait fait état d'une perte annuelle largement supérieure aux prévisions, en raison d'une forte dépréciation sur ses aciéries aux Etats-Unis et au Brésil, qui sont en vente.

Christiaan Hetzner, Benoît Van Overstraeten pour le service français